samedi 13 avril 2013

Rewriting Jesus in Republican China


Rewriting Jesus in Republican China : Religion, Litterature, and Cultural Nationalism

Texte de Myriam Lalonde

Ni Zhange. «Rewriting Jesus in Republican China : Religion, Litterature, and Cultural Nationalism», dans The Journal of Religion, Vol. 91, No. 2, avril 2011, pp. 223-252

Zhange Ni est une assistante professeure à l’Université VirginiaTEch au département de Religion et Culture. Quant à ses études, elle a reçu, en 2009, son doctorat en Religion et Littérature à l’Université de Chicago. Ses sujets de recherches portent sur la formation de la religion ainsi que sur des théories portant sur des sujets modernes et contemporains comme : le sexe, le genre et la sexualité.  Elle travaille présentement sur deux ouvrages : The Pagan Writes Back: Religion and Literature in Contemporary Novels and Women, Literature et Subterraneous History of Religion in Modern China.

Dans cet ouvrage, l’auteure explique comment le mouvement de la Nouvelle Littérature en Chine en est venu à intégrer et réécrire Jésus-Christ ainsi que son rôle dans la cultureau sein de la nation chinoise. L’auteure cite,tout au long de son article, des ouvrages occidentaux et chinois en faisant constamment référence à des personnes clés lors de l’évolution de ce mouvement en Chine.


La République de Chine était fragile et instable à cette époque.  Une des solutions pour renforcer la nation était orienté vers la culture. En d’autres mots, faire table rase avec le passé. Bien que le but du New Culture Movement était de créer une forme moderne de la culture chinoise en la libérant du féodalisme et de l’impérialisme occidental en écartant la religion, certains intellectuels en sont venue à la conclusion que la religion, plus précisément le Christianisme, pouvait être un atout majeur à la construction de celle-ci. En effet, certains intellectuelsglorifiaient la valeur esthétique des textes bibliques et l’exemple moral de Jésus-Christ.La littérature classique avait été mise de côté ce qui résultait d’une stagnation intellectuelle et de la baisse du sens moral. La littérature chinoise prend une nouvelle tournure et on assiste à la création de la Nouvelle Littérature.  Les écrivains chinois se sont réappropriés les récits bibliques en faisant usage de l’histoire, de la mythologie et des figures religieuses.Par exemple, Zhao Zichen, un théologien libéral, a relié sa version de la foi chrétienne à deux vertus de base du Confucianisme ; la loyauté et le pardon.Tout cela dans l’optique de recréer la civilisation chinoise pour le monde contemporain.Le Christianisme était le remède contre la corruption spirituel grâce à la perfection morale et le sacrifice de soi de Jésus-Christ qui sont des valeurs vitales pour le salut et la résurrection de la nation chinoise.  Les écrivains de la Nouvelle Littérature vont transformer Jésus-Christ en un symbole national de survivance et de renaissance.Ainsi, l’auteure nous démontre l’importance accordéeau Christianisme dans la formation de la Nouvelle Littérature en tant que vecteur pour la régénération morale de la nation chinoise.

Selon l’auteur, son questionnement sur l’importance du Christianisme lors du développement culturel dans les années 10-20 pour la modernité de la Chine est un aspect négligé par les intellectuels et son article amène un raisonnement contemporain et un nouvel approfondissement de la chose. Cet article est intéressant à lire dans le cadre du cours, car il permet de constater l’ingéniosité des intellectuels chinois à manier une religion ayant un bagage historique de 2000 ans en le retravaillant de sorte qu’il converge à leur contexte socio-culturel.

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