dimanche 24 février 2013

"Le Qigong et la tradition sectaire chinoise."

Texte de Poupart-Soucy, Mélissande
 
David Palmer, "Le Qigong et la tradition sectaire chinoise.". Social Compass 2003 ; 50 ; 471, 11 pages.

David Palmer a fait son doctorat en histoire et en anthropologie de la religion chinoise à l’École Pratique des Hautes Études de Paris. De  2004 à 2008, il était directeur du centre de l’EFEO à Hongkong. Ses recherches portent surtout sur les communautés religieuses, les mouvements spirituels et la culture traditionnelle dans la Chine moderne.
 
L’auteur de cet article veut démontrer un lien entre le falun gong et des sectes datant d’avant l’aire communiste en Chine. Il va traiter en premier de ce qu’est le qigong et de son importance en Chine populaire. Il se sert souvent comme référence des articles ou livre des mêmes auteurs, et également plusieurs de ses propres ouvrages.
 
Le qigong a été fondé dans les années 1940 par le PCC et il a pris de l’expansion au cours des années 1950, pour ensuite être interdit durant la révolution culturelle. Ce n’est qu’en 1979 que le qigong a été réhabilité et est devenu très rapidement populaire auprès de la population. En plus de contenir des idées de discipline corporelle, respiratoire et mentale, on rajoute à la pratique du qigong, des idées de guérisons miraculeuses. On peut compter plusieurs millions d’adeptes de ce courant à travers la Chine durant les années 1990.

samedi 23 février 2013

Questions Concerning Qigong

Texte de Benoit Desormeaux

Questions Concerning Qigong

Ce texte rapporte le contenu d’une entrevue accordée le 21 décembre 1990 par un représentant du National Administrative Bureau of Chinese Traditional Medecine à une agence de nouvelles chinoises, le Peoples Daily, Central TV and Central Broadcasting, répondant à des questions portant sur le Qigong. Ce représentant nommé Xing Sishao est le chef du département des politiques et règlements du Bureau administratif de médecine chinoise traditionnelle et il répond à des questions concernant l’encadrement qui doit prévaloir dans la pratique du Qigong.

Sishao explique d’abord ce qu’est le Qigong. Il s’agit d’un traitement qui s’exerce par l’autodiscipline, l’ouverture aux méridiens, la régulation de la santé mentale et l’équilibre du Ying et du Yang (loi fondamentale selon laquelle deux phases s’opposent et se complètent). En conséquence, cette approche thérapeutique faisant partie de la médecine traditionnelle doit, selon Sishao, être sous le contrôle du Bureau national de médecine traditionnelle. Il trouve incorrecte l’existence d’une pratique parallèle du Qigong, qu’il nomme paranormale en référant aux arts martiaux Qigong et qui échappe au contrôle de l’État. Il réaffirme son intention de renforcer le développement sain de la thérapie Qigong.

Le Toucher en Médecine Chinoise

Texte de Benoit Desormeaux (résumé du texte original de Ronald Guilloux)

Le Toucher en Médecine Chinoise

Cet article est écrit par Ronald Guilloux, docteur en sciences politiques et qui a soutenu sa thèse de doctorat à l’université de Lyon en 2006 sur la réception de l’acupuncture extrême-orientale dans le système de santé français du XVIIe siècle à nos jours. Son axe de recherche est la transmission de la « médecine chinoise » en Europe depuis cette période.

L’article discuté ici concerne spécifiquement le rôle et l’importance du toucher en médecine chinoise, bien qu’il en évoque brièvement les autres formes dont l’acupuncture, la moxibustion et la diététique. Il explique tout d’abord que ces différentes pratiques s’inspirent  de la cosmologie chinoise, laquelle constitue une science qui étudie la structure et l’évolution de l’Univers dans son ensemble. Identifiant l’homme comme « microcosme de l’univers », il cite le Qi, le souffle ou l’énergie de la vie, qui obéit à deux lois fondamentales, soit la loi Ying-Yang selon laquelle deux phases s’opposent mais ce complètent, et la loi des cinq Éléments, ou cinq phases (le Wu Xing) dont les manifestations partagent elles aussi des cycles de relations opposées (engendrement et destruction).

« Le Qigong et Tradition Sectaire chinoise»

Texte de Forget, Catherine
David A. Palmer est spécialisé en anthropologie socio culturel, en religion, spiritualité et culture traditionnelle dans le Chine contemporaine. Également, il est responsable du centre EFEO depuis 2004, ainsi que membre du GSRL et du CECMC. Dans : « Le Qigong et Tradition Sectaire chinoise», l’auteur se base sur d’autres études portant sur le qigong, ainsi que les sectes pour fournir une analyse sur la place du qigong dans la Chine. Palmer dans un premier temps, fait un bref résumé de ce en quoi consiste le qigong en Chine. Par la suite, pour sa question principale, il se demande si le qigong fait parti du sectarisme.

Fondée par les cadres du PCC vers la fin des années 1940, le qigong est basé sur une technique traditionnelle de gymnastique du souffle. Il connu son premier essor vers la fin des années 1950 durant le Grand bond en avant et finalement interdit lors de la Révolution culturelle(1966-1968). Il fut finalement réhabilité en 1979.  Plusieurs lignées furent leur apparition et de ce fait même différentes méthodes furent enseignées.  Également, «ces lignées furent fédérées dans des associations semi-officielles affiliées aux instances médicales, scientifiques et sportives du gouvernement.» Au cours des années 1990, certains organes de l’État cherchèrent à exploiter monétairement les activités et produits relatifs au qigong. De plus, une nouvelle génération d’organisations mit en œuvre des stratégies d’expansion systématique à grande échelle. Entre autre, le Falungong, qui s’enracina dans la pratique du Qigong  pour diffuser un livre sacré, le Zhuan Falun, porteur d’une idéologie millénariste excessivement critiqué par les polémistes anti-qigong.

« Le toucher en médecine chinoise »

Texte de Cloutier, Clémentine

GUILLOUX, Ronald, 2006. « Le toucher en médecine chinoise » In Écrire le corps, p.99-106

    Ronald Guilloux est un chercheur sur la médecine chinoise, particulièrement sur l’acuponcture. Il a enseigné à la Faculté de médecine Lyon Est et Lyon Sud, et a fait plusieurs recherches notamment sur l’histoire de la réception de l’acuponcture extrême-orientale en France, sur les phénomènes des médecines marginales comparant la France et l’Angleterre du 16e au 10e siècle.
 
    En 2006, il publie un article « le toucher en médecine chinoise » que nous allons commenter. Ce texte, très descriptif, concis et direct, parle des formes de la médecine chinoise (acuponcture, exercices de santé…), surtout des massages et automassages. Il nous expose globalement des techniques thérapeutiques utilisant le toucher en Chine. Dans une première partie, il décrit brièvement les fondations théoriques de la médecine chinoise. Ensuite, il traite les différentes façons de faire des examens cliniques, toujours en se concentrant sur l’aspect du toucher, puis des moyens thérapeutiques de régler les problèmes diagnostiqués (massages, automassages, acuponcture, moxibustion, qui est un complément de l’acuponcture). Finalement il défini le toucher thérapeutique, et précise les aspects psychologiques importants qui permettent le bon fonctionnement de ces techniques médicales.

LE TOUCHER EN MÉDECINE CHINOISE

LE TOUCHER EN MÉDECINE CHINOISE

Texte de Gosselin Sirois, Sophie.

Ronald Guilloux est membre du Groupe de Recherche en Épistémologie Politique et Historique (GREPH) de l'université de Lyon, il se spécialise dans le recherche concernant l'histoire de la médecine, enseigne en médecine à l'université de Lyon, et est responsible du certificat optionnel de “Philosophie et anthropologie du soin.”  Il est l'auteur de plusieurs articles sur l'acupuncture et a participé à l'écriture du Dictionnaire du corps en sciences humaines et sociales et de La vie politique de la science, en plus d'avoir participé à plusieurs colloques de 2005 à 2008.

Dans son article Le toucher en médecine chinoise, l'auteur survole certains aspects de la médecine chinoise traditionelle, principalement les massages et auto-massages, en plus de brièvement présenter l'acupuncture et la moxi-bustion, technique qui consiste à laisser se consumer lentement un morceau d'armoise sur le point, le méridien choisit.  Le professeur Guilloux, avant de se lancer dans les explications concernant chacun des types de médecines mentionnées ci-haut, fournit une explication des racines théoriques inhéentes à toutes les formes de médecine traditionelle chinoise, c'est à dire la cosmologie chinoise, la théorie du qi et son obéisance à la théorie du ying et du yang, le cycle des cinq éléments, la création et la destruction.

Le Qigong, une expression de la modernité chinoise

Le Qigong, une expression de la modernité chinoise

Texte écrit par Simon Deschênes

Despeux, Catherine. « Le Qigong, une expression de la modernité chinoise », in Gernet, Jacques et Kalinowski, eds En suivant la voie royale : mélanges offerts en hommage à Léon Vandermeersch, Paris : École française d'Extrême-Orient, 1977, p.267-281.

   Catherine Despeux est une sinologue française spécialisée dans le taoïsme et le tai-chi-chuan. Elle est également enseignante à l’Institut national des langues et civilisations orientales.

   Dans un premier temps, l’auteur décrit brièvement le qigong. Ce dernier peut être décrit comme un « un exercice du souffle », un ensemble de technique de respiration, mais qui comprend également une gymnastique. Par ailleurs, bien que le qigong, dans la forme qu’on lui donne présentement, soit un produit du régime maoïste, certaines de ses racines se trouvent dans la tradition antique. Toutefois, puisque le qigong n’a pas de cadre spécifique, le concept connaîtra de nombreuses ramifications en fonction du contexte social et doctrinal. De manière générale, on peut diviser le qigong en « écoles » : taoïste, bouddhiste, confucéenne et médicale.

"Le toucher en médecine chinoise "

Texte d' Alexei Goncharenko

"Le toucher en médecine chinoise "
Auteurs(s): Ronald Guilloux
Source: Écrire le Corps, No. 1 (2006) p. 99-106
Publiée Par: GREPH/IEP
Url Stable: https://docs.google.com/viewer?a=v&pid=sites&srcid=ZGVmYXVsdGRvbWFpbnwyNjIxaHN0fGd4Ojc4NWIzYTViZGViOWEwNDM

    Ronald Guilloux est  un ancien doctorant du groupe de Recherche en Épistémologie politique et historique. Il se spécialise dans l'histoire de la médecine et poursuit présentement des recherches dans l' Histoire de la réception de l'acupuncture extrême-orientale en France, dans  l'Analyse comparative du phénomène des médecines marginales entre la France et l'Angleterre et participe au projet exploratoire "du corps et cancer'' à Lyons. Il a publié plusieurs articles incluant des chapitres dans plusieurs ouvrages touchant le domaine de la médecine moderne et chinoise. 

    Dans cet article l'auteur essaye de nous donner un aperçu de la théorie, de la technique et des pratiques thérapeutiques du toucher de la médecine chinoise qui ont pour but d'équilibrer le QI du corps humain. Il existe de méthodes: Le diagnostique évalue le patient et la thérapie contact/sans permet d’équilibrer le QI.  On remarque aussi qu'en décrivant les techniques utilisées dans cette médecine, Guilloux nous démontre implicitement les différences entre la médecine occidentale et orientale.

LE QlGONG, UNE EXPRESSION DE LA MODERNITÉ CHINOISE


LE QlGONG, UNE EXPRESSION DE LA MODERNITÉ CHINOISE

Texte de Myriam Lalonde

Despeux, Catherine. « Le Qigong, une expression de la modernité chinoise », in Gernet, Jacques et Kalinowski, eds En suivant la voie royale : mélanges offerts en hommage à Léon Vandermeersch, Paris : École française d'Extrême-Orient, 1977, p.267-281

L’auteur, Catherine Despeux, est une enseignante émérite de l’Institut National des Langues et Civilisation (INALCO).  Elle est une sinologue renommée qui se spécialise dans l’histoire de la pensée et des religions chinoises.  Catherine Despeux est considérée comme une des plus grandes spécialistes du taoïsme.  Son répertoire compte plus de 13 ouvrages littéraires dont les thèmes sont entre autres lesconceptions du corps et pratiques individuelles de culture de soi dans le bouddhisme et dans le taoïsme à l’époque des Six Dynasties.

Pour écrire cet article, Catherine Despeuxs’est inspirée de différents livres chinois, de revues sur le Qigong et d’écrits occidentaux sur la Chine. L’auteur soutient fermement que le Qigong est une œuvre de la modernité.   Bien que le Qigong soit un phénomène récent aux yeux des occidentaux, le Qigong est une pratique qui a été officialisé avant la révolution culturelle (1966-1976) et qui plonge ses racines dans les écrits des Tangs (618-910). Le Qigong est alors décrit comme l’action du souffle et ce concept a évolué au cours des siècles suivants pour se définir encore plus.  Le Qigong se subdivise en Qigong dur qui regroupe les arts martiaux et en Qigong souple qui réunit toutes les autres disciplines basées sur le taoïsme, le bouddhisme et le confucianisme.

lundi 11 février 2013

The Emperor and the People in One Body


Ashley-Marie Maxwell

Ya-pei Kuo: "The Emperor and the People in One Body": The Worship of Confucius and Ritual Planning in the Xinzheng Reforms, 1902-1911

This article covers the political issues surrounding the 1900s cultural reform and the return to Confucianism. Even though controversial, the Qing government decided to elevate Confucianism from its original purpose of teaching morality and closely associated it with China's cultural identity. By combining elements of Confucianism to the government, the emperor and his people were reunified, hence the notion of "the emperor and the people in one body (军民一体junmin yiti)". This meant that the emperor was no longer 'above' the citizenry, but was rather subjected to the same Confucian laws.
In the imperial state cult's rituals, Confucius' status was elevated to Grand Sacrifice, alongside heavenly deities, emperors of previous dynasties and objects of the natural world such as the sun and the moon. As time progressed during the Qing dynasty, Confucius' status found itself in decline in comparison to other noteworthy humans and deities. In contrast to other rituals, rites performed in Confucius' name and honour were made public for the whole nation to see and participate in.

dimanche 10 février 2013

Aspects of the Mao cult during the Cultural Revolution

Texte de Alpha Coulibaly

Political Ritual: Aspects of the Mao cult during the Cultural Revolution
Göran Aijmer
China information 1996 11: 215

Göran Aijmer enseigne à l’université de Göterbogs en Suède et est auteur de plusieurs ouvrages socio-anthropologique sur la Chine comme «  A Conciliation of powers : the force of religion in society » ou encore « Atomistic society in Sha Tin : immigrants in a Hong Kong valley »

Dans ce texte, l’auteur aborde les changements que la révolution rouge de Mao, qui fut l’un des grands bouleversements que le monde ait connus durant le début du XXème siècle, ait pût provoquer dans la Chine toute entière vis-à-vis de la religion. Comment cette dernière et les symboles qu’elle porte ont été utilisés pour les besoins d’une classe dirigeante et de son leader par rapport à la population.

Le travail entrepris par l’auteur se rapproche de celui d’un anthropologue, car en effet, il remonte à la base même des pratiques cultuelles du peuple chinois mais aussi à la racine de comment un pouvoir, ou une autorité quelconque peut être exercée sur un ensemble de personnes tout en portant des pratiques et une mentalité propre à elle-même.

« La campagne antireligieuse de 1922 »

Texte de Eli-Anny Cianca M.

Bastid-Bruguière Marianne. « La campagne antireligieuse de 1922 ». In: Extrême-Orient, Extrême-Occident. 2002, N°24, L'anticléricalisme en Chine. pp. 77-94.

Marianne Bastid-Bruiguière est une sinologue française. Elle a gradué de l’École Nationale des langues et civilisations Orientales ainsi qu’à l’université de Pékin. Depuis 1969, elle a travaillé pour le Centre National de la recherche scientifique. Elle a enseigné dans des écoles supérieures telles que l’Institut d’études politique e Stratsbourg et les universités de Londres, Harvard, Seikei et Tokyo.

Le 9 mars 1922, il est publié dans la presse chinoise un télégramme d’une protestation d’un groupe d’étudiants de Shanghai contre la prochaine réunion du congrès international  de la World’sStudent Christian Federation. Un manifeste est aussi publié. Il proclame la création d’une Ligue étudiante antichrétienne. Il y a beaucoup de distribution de pamphlet et d’incidents violents. Le tout s’éteint un peu lors des vacances d’été, mais en 1924 le mouvement reprend de façon plus organisé et encadré. La campagne est soutenue par les partis politiques. Les privilèges bénéficiés par les écoles chrétiennes y sont dénoncés et les manifestants veulent la souveraineté nationale de l’éducation. L’été de 1927 est marqué par le départ de plus ou moins cinq mille missionnaires.

La campagne antireligieuse de 1922

Texte de Liseca D. Michel

Bastid-Bruguière, Marianne. La campagne antireligieuse de 1922. In : Extrême-Orient, Extrême-Occident. 2002, N°24, pp. 77-94.

L’auteure de ce texte, soit Marianne Bastid-Bruguière est une sinologue française et docteur ès lettres graduée, entre autre, de l’École Nationale des Langues et Civilisation Orientales. Elle a essentiellement œuvré dans l’enseignement en tant qu’agrégée d’histoire et géographie avant d’entreprendre un poste au Centre National de la Recherche Scientifique à la fin des années soixante. Ayant travaillé en collaboration avec plusieurs grands noms de la sinologie et ayant été reconnue pour toutes ses recherches, écrits et ouvrages, elle se mérite une renommée internationale dans le domaine de la sinologies et de l’histoire de la Chine moderne.

La campagne du 9 mars 1922, a marqué en Chine le début d’une longue série d’argumentation concernant la place de la religion dans la vie de ces habitants.Certaines spéculations sont faites quant à la source du déclenchement de cette campagne. À priori on associe purement sonorigine à un manifeste rédigé et publié par un groupe étudiant de Shanghai protestant contre l’Église chrétienne et,selon l’auteure,certaines sources récemment tirées dans les archives du Komintern révèlent la possibilité que ce dernier soient à la base de ces événements. Des recherches ont été faites dans le but d’élucider ce mystère, mais aucune preuve tangible n’a été trouvé.

« Le destin de la religion chinoise au 20e siècle »

Texte rédigé par Énora Gagné

Vincent Goossaert, « Le destin de la religion chinoise au 20e siècle », Social Compass, 50(4), 2003, pp. 429-440

Vincent Goossaert est hostorien, directeur d'études à l'EPHE (École pratique des hautes études) et directeur adjoint du GSRL ( Groupe Sociétés, Religions, Laïcités, EPHE-CNRS). Il a été professeur invité à l'Université de Genève, à la Chinese University of Hong Kong et à l'Université du Peuple à Pékin. Il travaille sur l'histoire sociale de la religion chinoise moderne, et s'intéresse surtout au taoïsme, aux spécialistes religieux comme métier et rôle social, aux politiques religieuses et à la production des normes morales.

Goossaert débute son texte en expliquant la destruction massive des temples en Chine. Vers 1900, on comptait au moins un million de temples, maintenant seulement quelques milliers sont encore ouvert comme lieux de cultes, dirigés par des associations buddhisques et taoïste, et quelques milliers d'autres ont été transformés en musées, écoles, entrepôts et autres. Le 20ème siècle a été témoin de la grande destruction des temples par des radicalistes révolutionaires et ces temples ont aussi été vendus par les pouvoirs dirigeants dans les villages. Aussi les historiens chinoit ne parlent pas beaucoup de ces massacres contre les temples à car le gouverment est très sensible à ce sujet.

Origines et actualité de la laïcité

Texte de Nezly Esseghir

Solange Lefebvre,  «Origines et actualité de la laïcité : lecture socio-théologique».
Théologiques, vol. 6, n° 1, 1998, p. 63-79.
 
Après un Doctorat en Théologie de l’Université de Montréal en 1992 et un Master en Anthropologie Sociale de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales de Paris en 1996, Solange Lefebvre est maintenant titulaire de la Chaire religion, culture et société depuis 2003, et fondatrice du Centre d’étude des religions de l’Université de Montréal, qu’elle a dirigé de 2000 à 2008. Elle est actuellement professeure à la faculté de théologie et de science des religions à l’Université de Montréal, et est une référence en matière de questions religieuses et de diversité culturelle.
 
Dans cet article, l’auteure émet la thèse qu’à l’heure actuelle, en Occident, on en est toujours à une opposition entre clercs et laïcs, du moins entre religieux et non religieux, et que ni l’un ni l’autre n’ont disparu. Elle se propose de le démontrer en donnant une vision des manifestations visibles qui traduisent la présence des deux et leur opposition qui perdure.

La Campagne antireligieuse de 1922

Texte de Philippe Savard Corbeil   

BASTRID-BRUGUIÈRE, Marianne. La Campagne antireligieuse de 1922. In. Extrême-Orient, Extrême Occident. 2002, N.24,pp 77-94.

    Ce texte de Marianne Bastid-Bruguière, [traite principalement de la campagne antireligieuse qui suivit la révolution politique de 1911. L’auteur se penche sur les moments clé de cette campagne, sorte de  révolte pro laïque, en nous présentant d’abord les différents écrits parus au cour de cette période d’une dizaine d’années en soulignant les  arguments utilisés par les  jeunes lettrés révolutionnaires. Elle nous présente ensuite les différents regroupements et associations qui on joué un rôle dans cette campagne, en prenant bien soins de différentier leurs divergence d’opinion, leurs champs d’action, et le poids qu’ils ont eux dans la balance d’une éventuelle prise de décision.

     D’emblé elle mentionne les évènements  de mars 1922, qui marqua la fondation du Feijidujia xuesheng tongmeng ( ligue étudiante  antichrétienne) ainsi que la Feizongjiao da tongmeng ( grande ligue irréligieuse)  qui à eux deux rassemblèrent une bonne majorité de l’élite intellectuelle de l’époque.  Elle spécifie, plus loin dans son texte, que ce mouvement aurait prix naissance grâce  à des  groupuscules étudiants communistes, surtout bolchevique, le tout aillant peut-être été supporté par des membres délégués du Komintern, œuvrant dans l’ombre. Malgré  tout les efforts déployés, toutes les manifestations et rassemblements organisés, leur objectif reste inatteignable, et la flamme semble s’éteindre l’automne venu.

samedi 9 février 2013

La campagne antireligieuse de 1922


Texte de Mélanie Gougeon

Bastid-Bruguière, Marianne. La campagne antireligieuse de 1922. In : Extrême-Orient, Extrême-Occident. 2002, N°24, pp. 77-94.

Marianne Bastid-Bruguière est docteur ès lettres. De 1966 à 1981, elle s’occupe de recherche sur la Chine au C.N.R.S. Elle devient ensuite enseignante au niveau universitaire à Paris. Mme Bastid-Bruyère a travaillé avec des sinologues importants aux États-Unis et au Japon. Elle obtient une notoriété mondiale grâce à ses articles et ouvrages sur l’histoire de la Chine moderne ou encore, à ses traductions d’articles dans plusieurs langues.

Le 9 mars 1922, des étudiants commencent à protester contre l’Église chrétienne. C’est un mouvement qui dure tous le printemps. En 1924, il y a un mouvement qui se soulève contre les écoles chrétiennes qui ont des privilèges et des liens avec le pouvoir impérial. C’est un mouvement très violent. En 1926, les partis communiste et nationaliste s’unissent contre les écoles chrétiennes. En 1927, cinq mille missionnaires quittent la Chine. Un contrôle est créé sur les écoles chrétiennes par le gouvernement nationaliste.

« Le destin de la religion chinoise au 20e siècle »

Texte de Fabrice Tô

Vincent Goossaert, « Le destin de la religion chinoise au 20e siècle », Social Compass, 50(4), 2003, pp. 429-440

     Vincent Goossaert est un historien, directeur d’études à l’EPHE et directeur adjoint du GSRL (Groupe Sociétés, Religions, Laïcités, EPHE-CNRS). Il a été professeur invité à l’Université de Genève, à la ChineseUniversity of Hong Kong et à l’Université du Peuple (Renmindaxue) à Pékin. Il travaille sur l’histoire sociale de la religion chinoise moderne, et s’intéresse particulièrement au taoïsme, aux spécialistes religieux comme métier et rôle social, aux politiques religieuses, et à la production des normes morales.

    Pour commencer, l’auteur débute en expliquant la destruction massive au 20e siècle de temples et d’objets religieux en Chine. Il note aussi le peu d’écrits d’historiens chinois qui vont traiter de cette destruction, principalement parce que le gouvernement est très sensible à la question, mais aussi parce que beaucoup d’intellectuels sont antireligieux et encore influencés par l’époque de la révolution. La particularité des religions chinoises est sa nature englobante. En effet, il n’est pas rare de trouver des temples comportant plusieurs cultes comme le confucianisme, le taoïsme, le bouddhisme ainsi que plusieurs formes de sectes. Bien évidemment, le christianisme, l’islamisme et le judaïsme sont exclus de ces communautés dogmatiques puisque ces religions recherchent l’exclusivité de la vérité. De plus, si l’on considère l’ensemble de ces cultes comme faisant partie d’une religion chinoise, on voit clairement qu’il n’existe pas de texte fondateur, ce qui fait de la religion chinoise une des moins étudiées par les départements de science religieuse.

Contesting Sacred Space on China’s Ethnic Frontier

Texte de Caroline Flocari

Xiaofei Kang, “Two Temples, Three Religions, and a Tourist Attraction: Contesting Sacred Space on China’s Ethnic Frontier”, in Modern China, Volume 35, Number 3, Mai 2009, SAGE Publications, pp. 227-255

L’auteure du texte étudié, Xiaofei Kang, est professeure titulaire au département de religion à l’Université de George Washington.  Elle a fait son doctorat à l’Université Harvard en Histoire Chinoise et est spécialiste des religions de la Chine.  Elle favorise une approche multidisciplinaire lors de ses études et terrains.  Par exemple, ses recherches récentes se basent à la fois sur le genre, l’ethnicité, la modernité et la religion afin de répondre à ses problématiques. Le texte étudié dans le cadre de ce cours s’inscrit également dans cette recherche multidisciplinaire, où elle se concentre sur les aspects ethniques, religieux, politiques et économiques pour essayer de comprendre le phénomène lié aux temples de Huanglong.  

Dans l’article, l’auteure cherche à répondre à une problématique assez large mais on pourrait la simplifier et dire qu’elle cherche à analyser les problèmes et controverses liées à deux temples majeurs du site de pèlerinage Huanglong.  Ces deux temples connaissent des tensions dû à une renaissance du fait religieux et au développement massif du tourisme dans les dernières années.  Pour répondre à ses questions, elle a en partie basé sa recherche sur un terrain et sur d’autres textes concernant des sujets connexes à sa recherche (ex : les espaces sacrés en Chine, etc.). 

« Pour une définition de la laïcité française »

Texte de Raphaël Lachkar

Barbier Maurice , « Pour une définition de la laïcité française » ,
Le Débat, 2005/2 n° 134, p. 129-141. DOI : 10.3917/deba.134.0129

L’auteur et le contexte :
Maurice Barbier est docteur en sciences politiques. Il a publié plusieurs ouvrages concernant l’histoire de la pensée politique et les relations internationales, parmi lesquels Le conflit du Sahara occidental (L’Harmattan, 1982) et Le mal politique. Les critiques du pouvoir et de l’État (L’Harmattan, 1997). Il enseigne les sciences politiques à l’université de Nancy II.
L’auteur parle fréquemment de la commission Stasi et du contexte particulier qu’était celui du début des années 2000 en France. La commission Stasi, du nom du médiateur de la république en charge du projet, nait à la demande du président de la République Jacques Chirac afin de réfléchir sur l'application du principe de laïcité dans la République. Encore aujourd’hui l’intégration de l’Islam et des populations musulmanes soulèvent de nombreuses polémiques.

Résumé :
Barbier montre ici comment le concept de laïcité en France est peu soutenu par une définition stable, inconvénient majeur alors que dans le contexte actuel, l’on emploi le concept à toutes les sauces.
Il structure son argumentation en cinq points. Successivement il montre comment la laïcité comme lu et entendue en France veut tout dire et son contraire, il cherche alors à retrouver une définition plus claire issue des textes légaux pour dégager ensuite les deux dimensions de la laïcité française. Le quatrième point est employé à réfléchir sur l’amalgame entre laïcité et liberté religieuse, enfin, l’auteur rappel à quel point il est important de recentrer le débat et pourquoi.
Résumons point par point.

Belief in Control : Regulation of Religion in China

Texte d'Alexei Goncharenko

Belief in Control : Regulation of Religion in China
Auteur(s): Pitman B. Potter
Source: The China Quarterly, No. 174, Religion in China Today (Jun., 2003), pp.317- 337
Publiée par : Cambridge University Press on behalf of the school of Oriental and African Studies
Url Stable : http://www.jstor.org/stable/20058996

    Dr Pittman Potter est le professeur de droit en Colombie-Britannique dans la Faculté de droit et aussi le président de recherche Asiatique a l'UCB. L'enseignement du Dr. Potter et sa recherche sont très orientés autour de la république de chine et autour des règlements et de la politique de Taiwan dans les domaines de l'investissement et l'échange étranger, propriété Intellectuelle, contrats, régulation d'entreprise et de droit Humanitaire. Il travaille présentement  pour des comités d'éditions de périodiques internationales comme the China Quarterly, the Hong Kong Law Journal, and National Taiwan Université Law Review. Il a aussi publié quelques  livres incluant le guide de business en Asie.
 
    Dans cet article de  vingt et une page, l'auteur tente de démontrer la régulation de la religion en chine dans un contexte de changement social et du dilemme légitime que le gouvernement utilise pour atteindre son but.  Le régime de Mao a permis une liberté et croyance  religieuse limitée qui a été subjuguée à contrôle gouvernementale. Mais le problème repose dans la manière que les gens agissent avec leur croyance religieuse, causant un certain nombre de problème pour le régime qui essaye de maintenir l'autorité tout en préservant une image de tolérance envers ces gens. En examinant la régulation de la religion dans le contexte d'une société contrôlée, l'auteur démontre et clarifie comment la maintenance du contrôle de la religion remet en question la légitimité du régime envers les croyants.

Knowledge and Power in the Discourse of Modernity

Text by Terrence Adams
 
Knowledge and Power in the Discourse of Modernity: The Campaigns Against
Popular Religion in Early Twentieth-Century China

The Journal of Asian Studies, Vol. 50, No. 1. (Feb., 1991), pp.

    Prasenjit Duara wrote the “Campaigns Against Popular Religion in Early Twentieth-Century China”, which was published by the journal of the Association for Asian Studies Inc. He was a history professor at the University of Chicago for much of his professional teaching career, consequently earning him the role of chairman of the history department in 2004. Prasenjit Duara obtained his Ph.D. in 1983 at Harvard University, based on his doctoral thesis “Power in Rural Society: North China Villages”.  He is currently the Raffles Professor of Humanities at the National University of Singapore, and the Director of Asian Research Institute and Research in Humanities and Social Sciences. 

    This essay written by Prasenjit Duara analyzes the modernist understanding of the historical transition amongst the campaigns, of the attacks of popular Chinese religions during the first three decades of the century. The author establishes this analysis through two different rational perspectives. The professional historian perspective and the Chinese advocates perspective, he represents these perspectives through the argumentbetween the dichotomy between objectivism and relativism.  According to Duara, the term “Modernity” suggest a discourse which structures the perception of the world not only cognitively through the categories of rationality and science, but also by means of such values as progress and secularism, which are often inseparably entwined with the former.  Once the capability of human understanding is expanded beyond modern rationality, all bias between traditional and modern society will be eliminated. The basic argument of this article is the contradiction between objectivism, and relativism is not acceptable for the misunderstanding of traditional and modern society conflict.

“Refashioning Festivals in Republican Guangzhou”

Texte de Catherine Gauthier
 
Poon, Shuk Wah, “Refashioning Festivals in Republican Guangzhou”, Modern China, (Avril 2004), pages 199-227.

    Shuk Wah Poon est assistante professeure dans le département d’histoire de l’Université Lingnan à Hong Kong. Elle est docteure en philosophie et se spécialise et s’intéresse entre autre aux religions populaires, à la Chine républicaine et à l’histoire d’Hong Kong. En 2010, elle publie un livre sur les religions de la Chine moderne, Negotiating Religion in Modern China : State and Common People in Guangzhou, 1900-1937, un sujet qu’elle traite aussi dans son article « Refashioning Festivals in Republican Guangzhou », où elle soutient que les efforts des autorités visant à éliminer les festivals ‘superstitieux’ n’ont pas mené aux déclins de ceux-ci, mais plutôt à l’intégration d’éléments des politiques modernes aux fêtes traditionnelles, ces dernières venant à coexister avec de nouveaux symboles.

    Dans l’article du Modern China, l’auteure présente d’abord la vision que le gouvernement républicain a des pratiques religieuses, comme quoi il perçoit les superstitions comme un frein à l’évolution de la Chine et de sa population (200). Les festivals traditionnels sont rapidement classées comme des superstitions de par leurs liens avec le céleste, les esprits et le calendrier lunaire. Ce dernier est d’ailleurs abolit en 1912 par Sun Yat-Sen au profit du calendrier solaire, avec lequel on tente de prioriser de nouvelles fêtes, comme la Fête Nationale ou encore l’anniversaire de Sun Yat-Sen (202). Alors que l’ancien calendrier suit, par exemple, la fête de dieux, les jours chanceux versus les malchanceux, les jours idéaux pour voyager et planter, etc., le nouveau calendrier cherche à délivrer la population des concepts superstitieux liés au ‘destin’ et à la ‘volonté  divine’ en mettant de l’avant des fêtes séculières dans le but de créer une société chinoise moderne.

“Un vandalisme d’État en Extrême-Orient?


Texte de Alice KIPRE

    Nathalie Kouamé et Vincent Goossaert, “Un vandalisme d’État en Extrême-Orient? Les destructions de lieu de culte dans l’histoire de la Chine et du Japon, ». Numen 53 (2006).

    Vincent Goossaert,  est historien et a été professeur invité à l’Université de Genève, à la Chinese University of Hong Kong et à l’Université du Peuple (Renmin daxue) à Pékin. Il travaille sur l’histoire sociale de la religion chinoise moderne. Nathalie Kouamé, est maitre de conférences à l’institut national des langues et civilisations orientales (en 2000). Elle est spécialisée dans Histoire sociale des religions du Japon pendant l’époque moderne.

    Les auteurs traitent du vandalisme exercé par les Etats chinois et Japonais a l’encontre de divers monuments religieux, comment cela pris place et quelles ont été les répercussions en Chine et au Japon. Les deux auteurs spécialistes de l’histoire de la religion chinoise pour Vincent Goossaert  et de l’histoire de la religion japonaise à l’époque moderne pour Nathalie Kouamé, sont assez connus dans leurs domaines respectifs pour qu’il n’y ait aucun doute possible sur la véracité de leurs écrits.

“Refashioning Festivals in Republican Guangzhou”

Texte de Simon Laramée

Shuk Wah Poon, “Refashioning Festivals in Republican Guangzhou”, Modern China, vol. 30, no. 2, SAGE Publications, 2004, p. 199-227.

Shuk-wah Poon est une historienne et assistante professeure à l’université Lingan à Hong Kong. Elle a un baccalauréat en arts (historique) de l’université Baptist, une maîtrise en philosophie (historique) de la même université et finalement un doctorat en philosophie à l’université de la Science et Technolgie de Hong Kong. Ses principaux champs d’intérêt sont l’histoire de la Chine Républicaine, de Hong Kong, des religions populaires et des changements urbains. L’article “Refashioning Festivals in Republican Guangzhou” s’inscrit donc dans la presque totalité de ses champs d’intérêt. Elle a récemment publié un livre qui traite des mêmes sujets que l’article et qui s’intitule Negotiating Religion in Modern China: State and Common People in Guangzhou, 1900-1937 (2010).

Dans son texte, l’auteure nous montre comment, dans la région de Guangzhou, le gouvernement de la Chine républicaine tente d’éradiquer les superstitions religieuses et socilaes afin d’en faire une région exemplaire et un pillier de la révolution. Afin d’y arriver, le gouvernement décide d’apporter des modifications aux festivals qui prennent place dans la région. L’auteure nous montre du même fait  la réaction des gens face à ses modifications et le degré d’efficacité de ses changements. Elle parle entre autres du Mid-Autumn Festival, du Double Seven Festival et du Ghost Festival.

Un vandalisme d’État en Extrême-Orient?

Texte de Godon, Sabrina

Un vandalisme d’État en Extrême-Orient? Les destructions de lieux de culte dans l’histoire de la Chine et du Japon
Parution : Numen, Vol. 53, No. 2 (2006), pp. 177-220

Nathalie Kouamé et Vincent Goossaert ont tous les deux collaborés pour écrire le texte « Un vandalisme d’État en Extrême-Orient? Les destructions de lieux de culte dans l’histoire de la Chine et du Japon ». Nathalie Kaoumé, maître de conférences à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales (INALCO), se spécialise l’histoire du Japon et ses religions. Ses recherches concernent l’histoire sociale des religions du Japon pendant l’époque moderne du seizième au dix-neuvième siècle. Par ailleurs, sa plus récente recherche portait sur la première vague du Christianisme au Japon pendant le seizième et le dix-septième siècle.
 
Quant à Vincent Goossaert, il est historien et directeur d’études à EPHE. Son travail en général se tourne vers l’histoire des religions chinoises modernes et à leurs aspects religieux et politiques. Il travaille en ce moment sur le projet « la religion des Chinois en France » en tant que co-directeur.

Belief in Control: Regulation of Religion in China

Billet rédigé par Gabrielle Maisonneuve

POTTER, Pitman B., Belief in Control: Regulation of Religion in China, The China Quarterly, No. 174, Religion in China Today, Juin 2003, pp. 317-337

    Pitman Potter est professeur de lois et directeur d’études légales chinoises et de l’institut de recherches asiatiques à l’Université de la Colombie-Britannique. Il se spécialise dans l’étude des droits humains, la globalisation, les échanges internationaux et les politiques asiatiques et particulièrement celles de la Chine. Il a publié de nombreux articles pour des quotidiens comme le China Quarterly, le Hong Kong Law Journal et le Pacific Affairs en plus d’être l’auteur de plusieurs livres tel que : A Guide to Business Law in Asia.

    Cet article tente d’expliquer comment les efforts fournis par le gouvernement chinois pour contrôler les religions locales suscitent des répercussions nuisibles à sa légitimité. Pour ce faire, l’auteur analyse les cas de conformité et de résistance de la part du peuple chinois face à la stricte régularisation que le Parti impose aux pratiques et croyances religieuses.La dimension politique de la question religieuse en Chine est beaucoup plus marquée que dans les pays démocratiques comme les États-Unis et le Canada car le PCC tente par ces mesures intrusivesd’obtenir l’hégémonie sur les institutions et les rites religieux pour contrôler jusqu’à la vie privée de ses citoyens.

mardi 5 février 2013

General Aspects of Chinese Communist Religious Policy


Texte de Sophie Gosselin-Sirois

Rennselaer W. Lee III, 1964 “General Aspects of Chinese Communist Religious Policy, with Soviet Comparisons”. China Quarterly(19):161-173.

Rensselaer W. Lee III, diplômé de l'université de Standford, est une somité mondiale pour ce qui a trait aux narcotiques, au crime et aux questions de sécurité nucléaire.  Auteur de deux livres et de plusieurs articles, M. Lee a plusieurs fois été envoyé à l'international pour des contrats avec plusieurs organisations américaines dont, entre autres, le bureau de la Maison Blanche.  Le Dr. Lee est présentement en train d'écrire un livre sur la drogue, le crime organisé et la politique de la transition démocratique à Cuba.

Dans son texte, l'auteur explique l'hostilité des gouvernements Marxistes-Léninistes, communistes chinois et russes, à l'égard des organisations religieuses.  Il souligne que, bien que leur attitude et leur but à l'égard de la religion, soit une hostilité visant à l'éradication totale de cette dernière, leurs approches sont différentes, l'une étant plus positive que l'autre. 

lundi 4 février 2013

Lectures pour la semaine prochaine


Ambre, "Chinese Christianity will not be crushed"
Alexei, Potter, "Belief in Control"
Nezly, Lefebvre, "Origines et actualité de la laïcité"
Catherine Gauthier, Poon, "Refashioning Rituals"

dimanche 3 février 2013

Statut des religions sous la dynastie Ming

Texte de Renaud Lalonde-Dolbec 

Texte «Mingqing»

Statut des religions sous la dynastie Ming


Cet article met en lumière la relation qu’avait le monde dynastique chinois avec les différents cultes qui parsemaient la Chine au 18e et 19e siècle. À cette époque, de grandes réformes furent entreprises pour rendre plus harmonieuse la structure des différents cultes éparpillés en Chine. Trop de sectes propageant des enseignements hétérodoxes prenaient place, autant à l’intérieur de la Chine, que par l’entremise des puissances occidentales.

          Le daminglû illustre très bien le rapport de l’État Chinois avec les sectes. C’est une charte de loi interdisant l’hétérodoxie et le chamanisme. Cette table de loi accuse les maîtres ou chamans qui prient des dieux hétérodoxes, composent des talismans ou vouent un culte à de fausses images et tables de lois, de corrompre les masses et de les laisser se disperser en prétendant posséder un réel savoir. Les maîtres ou adepte sont donc condamnés, dans le daminglû, à cent coups et à un exile d’une distance de 3000 li.

          Le Daminglû prévoit aussi des règlements entourant les différentes sectes chinoises, en plus du catholicisme. Ce n’est qu’en 1962, à la signature du traité de Whampoa, que le catholicisme fur finalement légalisé. Mais le traitement réservé aux diverses sectes chinoise resta le même.

1898 : The Beginning of the End for Chinese religion ?

Texte de Farley, Dominique

Résultat d’une recherche minutieusement analysée à l’aide d’un échantillon de documents littéraires chinoises tel que le journal quotidien du pays et les ouvrages des écrivains et des penseurs politiques chinois, l’ouvrage « 1898 : The Beginning of the End for Chinese religion ? » porte sur une réforme chinoise wuxu établie en 1898 qui a imposé l’expropriation et la destruction des temples bouddhistes et taoïstes afin de construire des écoles. Ce phénomène politique avait pour objectif de moderniser l’État et la société chinoise, il a entraîné de profonds changements sociaux et religieux. L’auteur Vincent Goossaert qui est également directeur adjoint du groupe Société, Religions, Laïcités de Paris (EPHE-CNRS) s’est donc penché sur les influences de la création de cette réforme et sur les divers mouvements qu’elle a entraînés. Goossaert tente également de souligner les changements perçus dans les discours sur la religion durant cette période à l’aide de termes souvent mentionnés dans sa documentation tel que le fondamentalisme confucéen, l’anticléricalisme et l’anti-superstition.

samedi 2 février 2013

1898: The Beginning of the End for Chinese Religion?

Text of Goncharenko Alexei
 
Text published by Association for Asian Studies
http://www.jstor.org/stable/25076034

1898: The Beginning of the End for Chinese Religion?
Author: Vincent Goossaert
Source: The Journal of Asian Studies, Vol. 65, No. 2 (May, 2006), pp. 307-335

     Vincent Goossaert is the Vice director of the group society religions and laicité in France.  He obtained his PHD at the EPHE in 1997 in Paris with a dissertation in pre-modern Taoism. In 2007 he was an ICS visiting professor at the Chinese university of Hong Kong. Most of his research deals with the history with the modern and premodern Chinese religion. He published papers and books that touch the subject of Anticlericalism, Chinese temples and cults. This paper was first presented at the “competition and conflict of Chinese religion’’ panel of association for Asian studies in New York.

       In 1898 the leader Kang Youwei who was also a reformist proposed to the throne that all Temples and academies in China would be turned into education facilities. Content with his proposal, the emperor decided to announce an edict that same day that would take over Kang’s words. In the following weeks, China’s famous editorial the Sehnghao discussed and labelled the edict as a way to get China rid of its temples and cults instead of facilitating the access to educational facilities. This Endeavour to go through with this process was perceived more of a religious reform. Although they were perceived to have a negative effect on China’s religious society, the author states the important neglected elements during the Wuxu reforms had a positive effect. Gooseart’s aim is to demonstrate that the 1898 edict had a very small influence at that time and that the changes “destroy temples to build schools’’ was put in motion during a political and social change in Chinese religion.

Les associations des cinq religions officiellement reconnues en République populaire de Chine

Texte de Gabrielle Hui St-Aubin

Les associations des cinq religions officiellement reconnues en République populaire de Chine par Karl-Fritz Daiber, 2004, Social Compass, 255-271.

Karl-Fritz Daiber est né en 1931 à Ebingen, en Allemagne, et fût Directeur de l’Institut de sociologie pastorale de Hanovre et professeur de théologie pratique et de sociologie des religions à l’université de Marburg. Possédant une formation en théologie protestante, en sciences religieuses et en sociologie, en plus d’être docteur en philosophie (sociologie) de l’université d’Erlangen,  il est l’auteur de diverses études portant sur la situation religieuse en Corée, à Taiwan et en Chine, ainsi que sur plusieurs autres pays d’Asie.

Dans ce texte, Daiber tente de démontrer que « la situation actuelle en  République populaire de Chine résulte non seulement de l’influence des théories marxistes-maoïstes et des problèmes concrets de l’État communiste, mais aussi de traditions chinoises anciennes relatives aux liens entre l’État et la religion. »  (Daiber, 2004, p.256)

En effet, celui-ci, grâce à une analyse des structures et du fonctionnement des différentes organisations religieuses, démontre que les cinq religions officielles en Chine, soit : le taoisme, le boudhisme, l’islam, le catholicisme ainsi que le protestantisme, sont toutes, malgré elles, des organisations influencées et contrôlées par l’idéologie du Parti communiste chinois, qui prône l’inutilité de la religion dans la société chinoise. Idéologie encrée depuis des millénaires, en autre causé par le passé à la fois féodal et patriarcal de la nation. 

The Religious Question in Modern China

Texte d’Alex Renaud

The Religious Question in Modern China

Vincent Goossaert et David Palmer, The Religious Question in Modern China, ch. 3, "Model Religions for a Modern China: Christianity, Buddhism, and Religious Citizenship."

Vincent Goossaert est un historien spécialisé dans les sociétés et religions. Il est aussi directeur d’études de l’EPHE ainsi que le directeur adjoint du GSRL (le Groupe Sociétés, Religions, Laïcités). Il a enseigné au niveau universitaire à Genève, Hong Kong et Pékin dans le domaine de l’histoire sociale de la religion chinoise moderne. David Palmer, pour sa part, est un Canadien de Toronto qui a publié plusieurs œuvres sur les mouvements religieux de la Chine moderne. Il est membre du GSRL et du CECMC (Centre d’études de la Chine moderne et contemporaine). Il est diplômé avec sa thèse de doctorat sur la religion populaire de la Chine urbaine.

Le but du texte est de montré la modernisation que les religions en Chine ont dut apporter pour pouvoir être reconnu comme religion nationale ainsi que de montrer les points de vue de l’état sur la religion et leur recherche d’une religion parfaite. 

"Le concept de religion en Chine et l’Occident"


Texte de Mélissande Poupart-Soucy

Vincent Goossaert, "Le concept de religion en Chine et l’Occident," Diogène, 2004/1 n° 205, p. 11-21.

Vincent Goosaert est un historien travaillant sur l’histoire sociale de la religion chinoise moderne. Il a obtenu son doctorat à EPHE à Paris en 1997. Il est le directeur adjoint du « Groupe, Société, Religions, Laïcités, EPHE-CNRS».  Il a également dirigé le projet international de recherche sur les taoïstes et les temples dans les villes chinoises modernes. Il a écrit de nombreux articles et livres sur le taoïsme et le bouddhisme.

L’auteur explique dans un premier temps ce qu’est la « religion chinoise » et en quoi le terme de « religion » est différent du concept occidental. Par exemple, des communautés vénèrent certains saints sans pour autant être confucianistes, bouddhistes ou encore taoïstes et pourtant, ces communautés vont prendre un peu de chacune de ces philosophies. En effet, la population va vénérer des préceptes de chacune de ces philosophies et les utiliser dans leur vie au gré de leurs besoins. C’est le contraire de ce qui se passe en occident où on retrouve les religions monothéistes, qui font en sorte que l’on ne peut adhérer qu’à une seule d’entre elle. Comme sources, l’auteur se sert de ses propres articles ainsi que de plusieurs articles et monographies récentes sur diverses religions.

"Religion and the State in Post-War Taiwan"

Texte de Nadeau, Charles

Paul R. Katz est un chercheur à l’Institute of Modern History, de l’Academia Sinica, ainsi que le directeur des programmes de ce même institut. Il détient un doctorat du département des études Est-asiatique de l’Université Princeton et est depuis considéré comme un spécialiste en histoire sur la religion en Chine.

L’article détail le curieux mélange que l’État taïwanais essai d’inculquer entre la culture et la religion du pays, mais surtout le contrôle qu’il essai d’exercer sur les temples locaux pour définir une culture taïwanaise qui de démarque de la culture chinoise. Ce qui vient démontrer ce fait est que le gouvernement incite les gens à mélanger la technologie et la religion, mais ce qui est encore plus étonnant est que les temples et cultes divers élaborent leurs propres sites internets pour intégrer la demande gouvernementale.

Taïwan est considéré depuis peu comme démocratique et intègre mal les changements apportés à l’État, mais les transfère dans l’aspect religieux de sa culture. En effet, les divinités sont transformées, devenant des divinités protectrices, alors qu’elles étaient auparavant destructrices, ce qui évoque le changement des mentalités. L’importance des organismes religieux et des temples n’est pas à défaire, puisque la majorité des œuvres de bienfaisances, comme les hôpitaux et les universités, sont gérés par des organismes chrétiens et protestants.

The Beginning of the End for Chinese Religion?

Texte de Myriam MATHIEU-BÉDARD

Vincent Goossaert, « 1898 : The Beginning of the End for Chinese Religion? », Journal of AsianStudies, 65-2, 2006, p. 307-336.

    Vincent Goossaert,dont les recherches portent sur l’histoire sociale de la religion chinoise moderne et les politiques religieuses (dont la question des temples et de l’anticléricalisme), est chercheur au CNRS à Paris.

     Dans « 1898 : The Beginning of the End for Chinese Religion? », Goossaert cherche à identifier et à expliquer les conditions sociales et intellectuelles,  à partir de 1898 et avant la Révolution républicaine (1911), qui ont permis d’enclencher en Chine vers 1904 le processus de destruction des temples et des politiques « anti-superstition », processus qui s’est poursuivi durant les 80 années suivantes. Le point de départ est juillet 1898, alors que Kang Youwei proposait de transformer les académies et les temples en écoles, ce qui aurait participé à la fois d’une volonté de créer un réseau d’écoles publiques, mais aussi d’une véritable « politique religieuse » qui visait à réformer la religion en débarrassant le pays des temples et de leur clergé. À partir de faits, d’idées et de textes (notamment de réformateurs ou penseurs politiques, de la presse ainsi que des textes officiels et des romans), Goossaert veut démontrer que le contenu des campagnes anti-superstitions(1926-1937) menées par le KMT existait déjà entre 1898 et 1911. Selon l’auteur, l’idée de la saisie/destruction des temples ne faisait pas simplement partie d’une tentative globale de modernisation afin de permettre la survie de la Chine dans le contexte impérialiste, mais a également instauré une nouvelle relation entre les institutions religieuses et l’État chinois.

Civic Faith and Hybrid Ritual in Nationalist China

Texte de Romy Martel

Civic Faith and Hybrid Ritual in Nationalist China
Auteure : Rebecca Nedostup
Volume 14, Social Sciences in Asia, 2007

Le texte « Civil Faith and HybridRitual in Nationalist China » a été écrit par Rebecca Nedostup, professeure agrégée d’histoire à l’Université Brown et spécialiste de l’histoire et de la culture chinoise. Elle a écrit de nombreux articles portant majoritairement sur les relations entre la politique et la religion, ainsi qu’un livre intitulé SuperstitiousRegimes : Religion and the Politics of ChineseModernity.

Le texte étudié ici nous montre les différentes tentatives mises en œuvre pendant les années 20 et 30 par le Kuomintang, le parti nationaliste alors au pouvoir en Chine, pour rallier la population aux idées nationalistes et faire de l’image de la Chine une Chine moderne. De ce fait, le parti nationaliste a eu pour idée de limiter la religion : certes, la religion permet de rapprocher les gens et de créer chez eux un sentiment de nationalisme qui les rapprocherait de la politique, mais la religion en Chine était trop liée aux superstitions et aux rituels, ce à quoi le parti nationaliste était opposé. Il préconisait alors de manière plutôt contradictoire, les religions, mais dénuées de tout rituel. C’est pourquoi les temples et les monastères furent saisis et les processions religieuses ainsi que les médiums et les voyants interdits.

Le Concept de Religion en Chine et l’Occident

Texte de Gabrielle Maisonneuve

GOOSSAERT, Vincent, «Le Concept de Religion en Chine et l’Occident», Diogène, Janvier 2004, n.205, p. 11 à 21

    Vincent Goossaert est un historien, détenteur d’un doctorat en histoire du taoïsme, directeur d’études à l’EPHE et directeur adjoint du Groupe Sociétés, Religions et Laïcités. Il a enseigné à la ChineseUniversity of Hong Kong et l’Université du Peuple à Pékin et se spécialise en politique religieuse.
    
    Cet article se penche sur «l’histoire moderne des relations entre l’État chinois et des structures religieuses de la société. » L’auteur veut «montrer l’importance du concept même de religion et des polémiques qui l’entourent dans l’histoire de ces relations conflictuelles. » Il est important de souligner que le concept de religion est vu différemment en Occident qu’en Chine et dans une grande partie de l’Asie. La sphère religieuse est beaucoup plus vaste et en même temps plus abstraite en Chine aux yeux des Occidentaux. Il s’agit d’un système pluraliste qui est beaucoup plus inclusif que les religions occidentales. Il englobe les pratiques des enseignements bouddhistes, taoïstes et confucéens qui représentent les trois «religions» institutionnalisées par le gouvernement en plus de certaines traditions sectaires approuvées par le PCC. Lesreligions en Chine «ne possèdent pas de structure ecclésiale ni d’autorité dogmatique globale», elles possèdent un clergé, une liturgie, un canon et des centres de formation comme des temples et des monastères. Les Chinois ne se disent pas bouddhistes, taoïstes ou confucéens comme des Occidentaux se disent catholiques ou juifs mais s’identifient plutôt à des communautés de cultes. Les pratiques monothéistes sont exclues de la sphère religieuse typique chinoise car les concepts d’adhésion exclusive et de monopole de la vérité ne se marient pas bien avec la nature inclusive des mœursnationaux.

Three Major KMT laws on temples

Texte de Lalonde Myriam

THREE MAJOR KMT LAWS ON TEMPLES

Le texte provient du livre SupersitiousRegimes écrit par RebbecaNedostup.  Ce livre traite de la manière dont le gouvernement nationaliste, mis en place en 1927, a influencé les religions en Chine et les impacts qu’une telle politique a eu sur le rôle de la religion au sein de cette société.  L’extrait de ce livre n’est pas un texte explicatif.  C’est l’énonciation des trois lois sur les temples mises en place lors du mouvement nationaliste dans la période nommée La Décennie de Nankin (1927-1937). Historiquement, cette politique dictatorialea eu lieu lors du régime nommé la Première République de Chine.  L’auteure est une spécialiste de l’histoire moderne de la Chine.  Elle a obtenu son doctorat à l’Université de Columbia en 2001, puis elle a été enseignante à l’Université de Purdue et de Boston.  Elle enseigne maintenant la culture, la politique et la société chinoise à l’Université de Brown.

L’acronyme KTM dans le titre signifie Kuomintang, soit après maintes traductions, le Parti nationaliste chinois.  C’est le nom du mouvement nationaliste qui a, entre autre, été fondé par Sun Yat-Sen (1866-1925) en 1912.  Il s’agit d’un parti politique qui œuvrait contre l’ordre impérial Mandchou.   Sur ses trois principes fondateurs soit l’indépendance, la souveraineté et le bien-être,  Sun Yat-Sen va tenter d’unifier le sud au reste de la Chine. Il deviendra le président de la République de Chine et décèdera en 1925. Par la suite, ce fûtTchang Kaï-chek (1888-1975) qui prit la relève du parti en 1927.  C’est alors que débute la ‘’chasse’’ aux communistes.  Tchang Kaï-chek instaura, en 1928, une dictature fasciste.  Tout comme à l’époque impériale, le gouvernement nationaliste va se servir des principes Confucéenspour assurer le bien-être de la société.Puisque Tchang Kaï-chek reprit les rênes du Parti nationaliste chinois, il n’est pas étonnant de constater la similarité de la structure des principes du parti, soit les trois principes du peuple, au niveau législatif. C’est-à-dire,les trois lois principales du KTM sur les temples.

Ideology, Religion, and the Construction of a Modern State

Texte de Catherine Forget

Vincent Goossaert et David Palmer, The Religious Question in Modern China, ch. 2, "Ideology, Religion, and the Construction of a Modern State".

Pour ce texte, il y a deux auteurs; Vincent Goossaert et David Palmer. Vincent Goossaert est un historien spécialiste de la Chine. Il est chercheur au CNRS au sein du groupe Sociétés, Religions, Laïcités (EPHECNRS). David Palmer est un anthropologue responsable du centre de Hongkong de l'EFFO depuis 2004. Il est également membre GSRL (Groupe Sociétés, Religions, Laïcités (EPHECNRS) et du Centre d'études sur la Chine moderne et contemporaine (EHESSCNRS)

Le début du deuxième chapitre nous explique la première réforme radical(1898-1911). La réforme consistait en la destruction des temples, ainsi que la saisi de leur propriété pour en faire des écoles. Cette réforme a eu lieu pour un but bien précis. Celui de créer un système d'éducation, ainsi que des institutions économique et militaire, qui auront pour but d'aider la Chine à survivre à l'impérialisme. Pour se faire, ils ont également voulu éliminer les différentes religions pour faire du confucianisme la principale. Il y avait également un désir de remodeler les religions sur le modèle du christianisme.

Ritual Competition and the Modernizing Nation¬State

Texte de Esseghir, Nezly

"Ritual Competition and the Modernizing Nation¬State",
Auteur : Rebecca Nedostup

Rebecca Nedostup a obtenu son doctorat en Histoire moderne de la Chine à Columbia University en 2001. Elle a enseigné depuis à Perdue University et Boston College, et travaille actuellement à Brown University, au département d’Histoire, en qualité de professeure associée d’Histoire. Elle est spécialisée en histoire et culture de la Chine, et s’intéresse à la fois à la politique, à la culture et à la société de la Chine et de Taïwan au XXe siècle.
 
En 1930, le Guomindang poursuivait pour la troisième année consécutive sa tentative d’instaurer le calendrier « national », un calendrier républicain et grégorien combiné. Le calendrier constitue à lui seul un agent historique actif de l’histoire de la République Chinoise  moderne.  Tel qu’illustré par un de leurs slogans disant que le calendrier traditionnel lunaire était «le quartier général de la superstition », frein majeur au développement, la perception des nationalistes était que le renouveau politique et la modernité devaient passer par le remodelage  du rythme de la société à travers son calendrier. La superstition induite par les pratiques religieuses traditionnelles des masses dans les temples mettant la modernité en péril, elle  devait être supplantée par  l’idéologie nationaliste avec des rituels civiques menés par le gouvernement. C’est là que résidait l’enjeu de changer de calendrier : le calendrier lunaire rythmait la vie de la société au rythme des rituels religieux, le calendrier national devait rythmer la vie de la société au pas du nationalisme.

Religion and the State in Post-War Taiwan

Texte de DESROCHERS GUÉNETTE, Philippe.
R. Katz, Paul "康豹 "
"Religion and the State in Post-War Taiwan."The China Quarterly,  (Jun., 2003), pp. 395-412.
 
     Katz : membre de l’AcademiaSinica de Taiwan. A complété son doctorat au Département des Études East Asiatiques de l’Université Princeton. Est une spécialiste de l’histoire de la religion et société chinoise et a écrit de nombreux ouvrages importants sur la matière.
 
    L’auteur cherche à cerner la position de la religion dans la société moderne qu’est Taiwan. (2003)
 
      Il se base sur quelques-uns de ses ouvrages, essaies et conférences précédentes ainsi que sur de nombreux rapports et travaux effectués par d’autre autorités sur les sujets abordés. De nombreux documents sont  tirés des archives de l’AcademiaSinica, où l’auteur participe activement aux recherches.
 
     C’est un texte qui cimente la position de l’auteur face au fait religieux taiwanais à travers un cumulatif de données et observations préétablies. Il définit donc les limites qu’il juge valides.

Civic Faith and Hybrid Ritual In Nationalist China

Texte de Benoit Desormeaux
 
Civic Faith and Hybrid Ritual In Nationalist China 

Texte publié dans le volume 14 de Social Sciences in Asia, Chapitre Converting Cultures : Religion, Ideology and Transformations of Modernity, édition BRILL-Leiden.Boston 2007
Texte de Rebecca Nedostup

Le texte de Rebecca Nedostup, professeur d’histoire et de la culture chinoise à Brown University a pour but d’explorer la difficile relation entre la pratique religieuse et la politique de masse en se penchant particulièrement sur le cas du Parti Nationaliste chinois, soit le Kuomintang (KMT) des années 1920-30, lequel a tenté de redéfinir la signification de la religion, en restreindre la pratique et surtout la subordonner aux besoins de la nation. La première préoccupation du Parti, dans son contexte idéologique de modernisation, visait à éliminer des rites jugés inutiles et surtout d’exclure toute forme de « superstition » (comme la cosmologie, les amulettes, l’encens brûlé, etc.). L’ensemble de la démarche des autorités politiques d’alors visait essentiellement à redéfinir le concept de religion et même le vocabulaire s’y attachant, et l’orienter plutôt vers une « foi » envers l’État. Cette démarche ne s’est pas faite sans heurts. En effet, les dirigeants à l’origine de ce renouveau devaient éviter de s’aliéner une grande partie de la population, laïque et religieuse, attachée à ses valeurs ancestrales (impériales) millénaires et notamment celles prônées par le confucianisme.

Mao as the kitchen God


Texte de Deschênes-Boutin Jérémie

R.    LANDSBERGER, Stefan. « Mao as the kitchen God: Religious aspect of the Mao cult during the cultural revolution », China information, Vol. XI, 1996, pp.196-211.


Sinologue réputé formé à l’Université de Leiden aux Pays-Bas, Stefan R. Landsberger est spécialisé dans l’analyse de la propagande pictographique maoïste et son rôle dans le contrôle des masses. Possédant lui-même une des plus importantes collections d’affiches de propagande communiste, il s'intéresse dans de ce texte à l’évolution de l’art propagandiste chinois, à son intégration puis à sa substitution aux cultes traditionnels ainsi qu’à son rôle dans la création du culte de la personnalité entourant Mao.

En partie grâce à l’iconographie communiste propagandiste, Mao Zedong est passé d’un modèle adulé à une quasi-divinité omnisciente, incarnation même de l’idéologie communiste chinoise. L’art a été considéré par les stratèges du PCC comme le plus efficace vecteur de diffusion des paradigmes communistes chinois. Ayant la capacité de s’adresser à la masse de façon simple et efficace, la propagande iconographique avait comme doubles objectif la satisfaction des besoins culturels du peuple ainsi que la standardisation des moeurs et pensées populaires. Les premières images de propagande furent calquées sur l’art réaliste soviétique. Ces affiches mettaient généralement en scène des modèles militaires ainsi que des groupes de paysans en action, symbolisant ainsi les règles de travail et d’hygiène prônées par le PCC. Afin de favoriser le contact avec le peuple et maintenir un lien de continuité avec la culture populaire, des caractéristiques propres aux Traditonal new year print ont été incorporées à ces images. Bien qu’épurées de tout symbole religieux, de ces affiches devait émaner le même aura de bonheur et de prospérité que  les images religieuses traditionnelles. Obéissant à des règles strictes de création, les affiches propagandistes représentaient une version idéalisée et stéréotypée de l’avenir. En établissant des modèles de conduite sociale et politique, celles-ci devaient représenter l’évolution de la réalité chinoise.

1898 : The beginning of the end for chinese religion

Texte de Simon Deschenes

1898 : The beginning of the end for chinese religion

Auteur : Vincent Goossaert
Source : The association for asian studies, vol.65, no.2, 2006, p.307-335.

     Vincent Goossaert est présentement directeur d'études à l'EPHE ainsi que directeur adjoint au Groupe Sociétés, Religions, Laïcités. Il a déjà été enseignant à l'Université de Genève, à la Chinese University of Hong-Kong ainsi qu'à l'Université du Peuple à Pékin. Ses champs d'études se concentrent principalement sur le rôle social des religions dans la Chine moderne.

     À l'aide d'événements sociaux et intellectuels, l'auteur tentera de démontrer que les éléments antisuperstitieux dans les campagnes du Kuomintang des années 1926 à 1937 étaient déjà en place dès 1898. Pour mieux comprendre le contexte social, mais aussi l'interprétation de cet édit, Goossaert se basera sur des sources diverses comme des articles de journaux, notamment ceux du Shenbao, des textes de penseurs politiques, des textes officiels ainsi que des romans.
      L'élément sur lequel l'auteur base son analyse est la réforme proposée par Kang Youwei le 10 juillet 1898. Ce dernier proposait que bon nombre de temples soient transformés en écoles. Cela est rapidement perçu comme une réforme religieuse. En ne mettant pas de quotas pour la saisis des temples, il devenait possible pour l'État de confisquer tous les temples bouddhiques et taoïstes, facilitant ainsi l'implantation du confucianisme étatique.

Mao as the Kitchen God

Texte de Dauphinais-Tremblay, Jérémie

Mao as the Kitchen God est un texte traitant de l’évolution du culte religieux porté à Mao Zedong lors de la Grande Révolution Culturelle, de son passage de symbole révolutionnaire à demi-dieu, effectué grâce l’art de propagande.

L’auteur, Stefan R. Landsberger, a suivi des études en sinologie à l’université de Leiden aux Pays-bas. S’intéressant particulièrement à l’art de propagande chinois des années 1970, il en commença une collection privée pour finalement aboutir avec la plus grande variété au monde.

Pendant la Grande Révolution Culturelle, Mao était perçu comme l’image même du pouvoir que possédait l’état, il devint non seulement un symbole idéologique mais un partit à lui seul. Cette stature fut en grande partie mise en place avec l’aide de l’art de propagande. On utilisa d’abord les imprimés du nouvel an, qui constituaient un médium populaire et qui serait vu par un grand nombre, afin de faire circuler le portrait du leader dans des scènes typiques. Pour s’assurer de la réussite du projet, le partit communiste chinois (PCC) rendit la création d’autres «new year’s print» illégale, ainsi le matériel de propagande serait utilisé.

« Three Majors KMT, laws on Temples »

Texte de Ambre Combe

Appendice du « Three Majors KMT, laws on Temples » édité par le Guomindang.


     De 1928 à 1949, le Guomindang est le parti qui domine la politique chinoise. Bien qu’ayant été décimé en Chine continentale, ce parti existe et est toujours actif à Taïwan aujourd’hui. A leur arrivée au pouvoir en 1928, les membres du Parti National Chinois se penchent sur la question de la société civile en Chine et décident d’encadrer les établissements religieux par une série de lois. L’appendice que nous analysons est un corpus des trois lois promulguées entre 1928 et 1929 et effectives immédiatement après leur promulgation qui réforment la pratique religieuse.
       La première loi concerne l’enregistrement des temples (« simiaodengjitiaoli », 2 octobre 1928). Ainsi, cette loi permet de délimiter de façon claire qui est membre de la communauté religieuse concernée, quels sont les biens matériels desdites communautés, et l’objectif de la religion. Il y est bien spécifié que la responsabilité de l’enregistrement de ces établissements est du ressort des représentants de l’Etat bien que chaque institution religieuse doit se doter de registres conformes aux recommandations étatiques tenant à jour la comptabilité (que se soit en terme humain ou matériel). Cette loi renvoie à la mise en place d’un système de vérification des registres exécuté par des fonctionnaires répondant à un calendrier décidé au préalable, ainsi que celui de pénalités plus ou moins élevé en cas d’infraction.

The religious question in Modern China

Texte de Clémentine Cloutier

The religious question in Modern China – Vincent Goosert et David A. Palmer

     L’historien Vincent Goosaert a obtenu son doctorat à Paris en 1997 et depuis 1998 est un chercheur au CNRS (Centre National de Recherche Scientifique). Il est spécialisé dans l’histoire de la Chine et de la religion Taoïste. Il a publié plusieurs livres sur les temples chinois et la relation entre l’État et la religion.
   L’anthropologue David A. Palmer, après avoir étudié à Mc Gill, Brown University, University of Paris et École Pratique des Hautes Études a donné des cours un peu partout dans le monde en sociologie et en anthropologie. Ayant été membre du Conseil Scientifique de l’École Française d’Extrême Orient, il est actuellement le principal chercheur sur le projet de recherche intitulé « Volunteerism in Contemporary China: Moral Discourse and Social Spaces ».
     Ensemble, ils ont publié « The religious question in Modern China » en 2011. Ce livre assez descriptif et subjectif, parle des transformations religieuses et de l’évolution de la Chine depuis la période impériale.
Nous allons nous concentrer sur leur deuxième chapitre « Idéologie, religion, et construction d’un État moderne, 1898-1937 », divisé en quatre grandes parties qui ont toutes en commun la modernisation de la Chine et sa relation avec l’État: les réformes de 1898, le mouvement anti superstition, le nouvel État nation et ses politiques religieuse, et le mouvement nationaliste.