dimanche 10 février 2013

« La campagne antireligieuse de 1922 »

Texte de Eli-Anny Cianca M.

Bastid-Bruguière Marianne. « La campagne antireligieuse de 1922 ». In: Extrême-Orient, Extrême-Occident. 2002, N°24, L'anticléricalisme en Chine. pp. 77-94.

Marianne Bastid-Bruiguière est une sinologue française. Elle a gradué de l’École Nationale des langues et civilisations Orientales ainsi qu’à l’université de Pékin. Depuis 1969, elle a travaillé pour le Centre National de la recherche scientifique. Elle a enseigné dans des écoles supérieures telles que l’Institut d’études politique e Stratsbourg et les universités de Londres, Harvard, Seikei et Tokyo.

Le 9 mars 1922, il est publié dans la presse chinoise un télégramme d’une protestation d’un groupe d’étudiants de Shanghai contre la prochaine réunion du congrès international  de la World’sStudent Christian Federation. Un manifeste est aussi publié. Il proclame la création d’une Ligue étudiante antichrétienne. Il y a beaucoup de distribution de pamphlet et d’incidents violents. Le tout s’éteint un peu lors des vacances d’été, mais en 1924 le mouvement reprend de façon plus organisé et encadré. La campagne est soutenue par les partis politiques. Les privilèges bénéficiés par les écoles chrétiennes y sont dénoncés et les manifestants veulent la souveraineté nationale de l’éducation. L’été de 1927 est marqué par le départ de plus ou moins cinq mille missionnaires.


L’auteure décrit la campagne antireligieuse qui prend forme en 1922. Elle donne des faits historiques basés sur des lettres et manifestes écrits par des partisans du mouvement antireligieux. Ainsi que sur des recherches menées récemment. Elle décrit cette campagne comme un épisode d’un mouvement en entier. Elle commence le texte avec un résumé des évènements du mouvement antireligieux et par la suite donne des détails très précis sur  l’épisode de 1922. L’auteure fait pratiquement une énumération des personnes qui ont influencé, écrit des manifestes ou protester pour avoir un état libre de religion. Elle explique que ce mouvement fut grandement influencé par la libre-pensée de la France.

Bastid finit son texte en parlant de quelques actions directes antireligieuses prises telles que l’irruption de quelques réunions religieuses. Elle explique que le mouvement est tombé (pendant les vacances d’été) parce qu’il n’était pas assez populaire. Cependant lorsqu’il fut repris par les communistes, en 1923, la situation changea. Les propos étaient plus précis et les questionnement sur l’utilité de la religion chrétienne vient de l’intérieur et non de l’extérieur. Une partie des croyants et du clergé se questionnent : « L’enseignement chrétien peut-il être celui de la force, de la vanité et du confort matériel? Quel peut être le programme chrétien pour le bine du pays »?

Bref, ce texte donne beaucoup d’information sur une courte période de temps et permet de mieux comprendre ce qui influencé la campagne antireligieuse de 1922 comme la libre-pensée (se baser sur sa pensée rationnelle seulement et non sur des idéaux religieux ou philosophiques), le mouvement de 4 mai en 1919 (mouvement pour la nouvelle culture), ainsi que ce qui déclenché la campagne (le Komintern) et qui a fait partie de la campagne.

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