samedi 2 février 2013

Civic Faith and Hybrid Ritual in Nationalist China

Texte de Romy Martel

Civic Faith and Hybrid Ritual in Nationalist China
Auteure : Rebecca Nedostup
Volume 14, Social Sciences in Asia, 2007

Le texte « Civil Faith and HybridRitual in Nationalist China » a été écrit par Rebecca Nedostup, professeure agrégée d’histoire à l’Université Brown et spécialiste de l’histoire et de la culture chinoise. Elle a écrit de nombreux articles portant majoritairement sur les relations entre la politique et la religion, ainsi qu’un livre intitulé SuperstitiousRegimes : Religion and the Politics of ChineseModernity.

Le texte étudié ici nous montre les différentes tentatives mises en œuvre pendant les années 20 et 30 par le Kuomintang, le parti nationaliste alors au pouvoir en Chine, pour rallier la population aux idées nationalistes et faire de l’image de la Chine une Chine moderne. De ce fait, le parti nationaliste a eu pour idée de limiter la religion : certes, la religion permet de rapprocher les gens et de créer chez eux un sentiment de nationalisme qui les rapprocherait de la politique, mais la religion en Chine était trop liée aux superstitions et aux rituels, ce à quoi le parti nationaliste était opposé. Il préconisait alors de manière plutôt contradictoire, les religions, mais dénuées de tout rituel. C’est pourquoi les temples et les monastères furent saisis et les processions religieuses ainsi que les médiums et les voyants interdits.

Peu à peu, le nationalisme prit la place de la religion, et dans les années 20, Les trois principes du peuple de Sun Yat-sen, fondateur et chef du Kuomintang, devint l’idéologie de la nation, au-dessus de laquelle aucune religion ne pouvait être, et cela même après la mort de Sun Yat-sen en 1925.
Sun Yat-sen était le personnage le plus important en Chine à cette époque, et de ce fait, alors que les nationalistes cherchaient à limiter la religion, interdire les rituels et promouvoir des nationalistes comme Sun Yat-sen, ce fut en grande partie un échec. La limite entre nationalisme et religion était dure à tracer et, à cause de cela, les nationalistes rencontraient plusieurs problèmes : plusieurs superstitions courraient sur eux et, alors qu’ils souhaitaient rallier les gens à leur cause, la majorité de la population les craignait, et cela ne fit qu’aider le retour des superstitions. Puis, ce que les nationalistes considèrent comme un échec(même si ce n’en est pas entièrement un) certaines personnes avaient tellement été influencées par les méthodes nationalistes pour promouvoir les idées du parti que de là était né une quasi-religion, où les figures nationalistes telles que Sun Yat-sen remplaçaient les dieux et des rituels étaient donnés en leur honneur. On obtient donc un rituel hybride entre le civil et la superstition.

En conclusion, alors que le parti nationaliste tentait de limiter la religion pour couper la Chine d’une partie de la culture traditionnelle chinoise qu’ils considéraient comme inutile et faire de cette culture quelque chose de plus moderne pour le pays, cela n’a pas tourné comme ils le souhaitaient puisque les superstitions et les rituels qu’ils voulaient éliminés sont restés, bien qu’ils ont évolué en partie vers un attachement au nationalisme, ce qu’ils souhaitaient. Il y a, selon moi, deux raisons pour lesquelles leur « contrôle » n’a pas marché. Tout d’abord, il est difficile de détacher les gens de leur culture et de leurs croyances. Par exemple, le texte nous montre bien vers la fin que, pour les paysans, la religion et les rituels sont source d’espoir puisque c’est cela qui les aide à tenir le coup. Si les dieux ne leur viennent pas en aide, personne ne le fera. La deuxième raison tient en la faiblesse politique du Kuomintang. Sun Yat-sen était apprécié et il avait du pouvoir, mais ses successeurs n’ont jamais réussi à obtenir la même chose et leur pouvoir se construisait uniquement à partir de l’image de Sun Yat-sen. Le parti nationaliste n’avait donc pas le pouvoir nécessaire pour contrôler la population.

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