samedi 2 février 2013

"Religion and the State in Post-War Taiwan"

Texte de Nadeau, Charles

Paul R. Katz est un chercheur à l’Institute of Modern History, de l’Academia Sinica, ainsi que le directeur des programmes de ce même institut. Il détient un doctorat du département des études Est-asiatique de l’Université Princeton et est depuis considéré comme un spécialiste en histoire sur la religion en Chine.

L’article détail le curieux mélange que l’État taïwanais essai d’inculquer entre la culture et la religion du pays, mais surtout le contrôle qu’il essai d’exercer sur les temples locaux pour définir une culture taïwanaise qui de démarque de la culture chinoise. Ce qui vient démontrer ce fait est que le gouvernement incite les gens à mélanger la technologie et la religion, mais ce qui est encore plus étonnant est que les temples et cultes divers élaborent leurs propres sites internets pour intégrer la demande gouvernementale.

Taïwan est considéré depuis peu comme démocratique et intègre mal les changements apportés à l’État, mais les transfère dans l’aspect religieux de sa culture. En effet, les divinités sont transformées, devenant des divinités protectrices, alors qu’elles étaient auparavant destructrices, ce qui évoque le changement des mentalités. L’importance des organismes religieux et des temples n’est pas à défaire, puisque la majorité des œuvres de bienfaisances, comme les hôpitaux et les universités, sont gérés par des organismes chrétiens et protestants.


Avec l’avènement de la démocratie et l’accroissement de la scolarité, la religion tend à se standardiser, ce qui permet de créer une identité pantaïwanaise, idée qui était inconcevable il n’y a pas si longtemps. Par contre, cette identité ce crée au dépend de nouveaux cultes qui ne désirent pas être contrôlés par l’État, c’est donc qu’il reste une culture liée aux temples locaux qui subsiste à Taïwan. Malgré tout, le concept de religion reste mal défini puisqu’il est utilisé comme outil, autant en priant des divinités obscures pour gagner à la loterie, autant pour gagner les élections présidentielles. Effectivement en l’an 2000, les temples locaux servirent les candidats dans leur course pour la présidence, certains s’alliant à de puissants temples pour se voir supporter par des divinités, comme Mazu, une divinité majeure dans la religion chinoise et taïwanaise. Le religieux reste présent et fort, puisque ces mêmes candidats ont accomplis le rituel qui consiste à décapiter un poulet dans un temple d’un dieu des morts, afin de prouver leur innocence face à des accusations dites mensongères.

Pendant près de trente ans, le gouvernement en place voulu promouvoir la culture chinoise, ce qui, en plus d’une transformation d’une culture rurale à une plutôt urbaine, allait rendre difficile d’établir une culture taïwanaise propre. Cette politique allait donc exacerber la croyance en des cultes et temples locaux, effet qui était non désiré par le parti en place. La compétition est perceptible entre le gouvernement et les temples, puisque chacun essai de contrôler les festivals, le gouvernement voulant donner une image politique et unifiée à tous les festivals. Pour contrer ceci, les temples s’investissent dans des événements moins grands, comme des concours d’échec ou musicaux. Les temples locaux essaient de conserver leurs particularismes, tout en ralliant la politique gouvernementale sur la culture et l’identité, les choses restant pour le moment mal définies et confuses pour les Taïwanais. Pour mieux comprendre ce phénomène, des études religieuses sont mis en place, mais cette alternative semble prendre trop de temps, ce pour quoi il faut tenter d’éclairer nos lanternes avec le cas chinois.

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