mardi 5 février 2013

General Aspects of Chinese Communist Religious Policy


Texte de Sophie Gosselin-Sirois

Rennselaer W. Lee III, 1964 “General Aspects of Chinese Communist Religious Policy, with Soviet Comparisons”. China Quarterly(19):161-173.

Rensselaer W. Lee III, diplômé de l'université de Standford, est une somité mondiale pour ce qui a trait aux narcotiques, au crime et aux questions de sécurité nucléaire.  Auteur de deux livres et de plusieurs articles, M. Lee a plusieurs fois été envoyé à l'international pour des contrats avec plusieurs organisations américaines dont, entre autres, le bureau de la Maison Blanche.  Le Dr. Lee est présentement en train d'écrire un livre sur la drogue, le crime organisé et la politique de la transition démocratique à Cuba.

Dans son texte, l'auteur explique l'hostilité des gouvernements Marxistes-Léninistes, communistes chinois et russes, à l'égard des organisations religieuses.  Il souligne que, bien que leur attitude et leur but à l'égard de la religion, soit une hostilité visant à l'éradication totale de cette dernière, leurs approches sont différentes, l'une étant plus positive que l'autre. 



Comme l'explique le Dr. Lee, le gouvernement communiste chinois, contrairement au gouvernement russe, ne faisait pas face à des organisations religieuses de grande ampleur.  Il cite C. K. Yang, lequel écrit qu'un corps religieux organisé dans la chine moderne ne comporte que quelques prêtres éparpillés et sans grand contacts les uns avec les autres.  Une menace bien moins présente que l'église orthodoxe russe à laquelle s'opposait le gouvernement de la Russie.

La gouvernement chinois a, entre autre, souvent utilisé la religion à ses propres fin, faisant passer au peuple, par le biais des prêtres, une doctrine de soumission passive.  La chose n'a pas toujours été un succès, comme, mentionne l'auteur, lors de la rébellion Taiping, dans laquelle la religion a encouragé les masses à se rebeller contre les classes dirigeantes.

En règle générale, le gouvernement chinois semble penser que la religion va finir part mourir lentement, par le désintérêt de la population, ainsi que par la suppression des classes dirigeantes.  Ils soutiennent que l'abolition de l'exploitation de l'homme par l'homme, la meilleure éducation du peuple ainsi qu'une augmentation de la qualité de vie générale va permettre à la religion de mourir de sa mort naturelle.

L'attitude du gouvernement russe est beaucoup moins passive, et clairement plus hostile.  Le régime bolchevique a adopté une attitude effroyablement aggressive envers la religion, répliquant par une attaque directe aux manifestations religieuses des années 1920 et 1930.  On a pu observer une accalmie des hostilités jusqu'en 1958, où le gouvernement russe a recommencé sa propagande anti-religion.  

De plus, contrairement au gouvernement chinois, le gouvernement russe ne croit pas du tout à la théorie qui veut que la religion s'éteigne d'elle-même, avec le temps et le changement de mentalité de sa population.  Pour le gouvernement de la Russie, la religion est un ennemi qu'il faut combattre activement, par une active propagande athéiste.  Ils lient la popularité, ou le manque de cette dernière, de la religion, à la force des récentes propagandes, et nullement à un phénomène sociétaire naturel.

Les points de vues respectif de la Chine et de la Russie par rapport à la religion sont décrites par l'auteur comme étant respectivement "optimiste" et "pessimiste".  La différence fondamentale entre les deux mentalités étant simplement que le gouvernement chinois supporte l'hypothèse qui veut que la religion suive une loi naturelle d'extinction, disparaissant naturellement avec peu d'intervention gouvernementale, tandis que le gouvernement russe considère la propagande athéiste comme la pierre angulaire de la fin de la religion.



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