dimanche 3 février 2013

1898 : The Beginning of the End for Chinese religion ?

Texte de Farley, Dominique

Résultat d’une recherche minutieusement analysée à l’aide d’un échantillon de documents littéraires chinoises tel que le journal quotidien du pays et les ouvrages des écrivains et des penseurs politiques chinois, l’ouvrage « 1898 : The Beginning of the End for Chinese religion ? » porte sur une réforme chinoise wuxu établie en 1898 qui a imposé l’expropriation et la destruction des temples bouddhistes et taoïstes afin de construire des écoles. Ce phénomène politique avait pour objectif de moderniser l’État et la société chinoise, il a entraîné de profonds changements sociaux et religieux. L’auteur Vincent Goossaert qui est également directeur adjoint du groupe Société, Religions, Laïcités de Paris (EPHE-CNRS) s’est donc penché sur les influences de la création de cette réforme et sur les divers mouvements qu’elle a entraînés. Goossaert tente également de souligner les changements perçus dans les discours sur la religion durant cette période à l’aide de termes souvent mentionnés dans sa documentation tel que le fondamentalisme confucéen, l’anticléricalisme et l’anti-superstition.
D’abord, pour faciliter la compréhension du lecteur, l’auteur fourni la définition de ces termes avant d’entamer une réflexion approfondie sur les divers points de vue des écrivains et des éditorialistes chinois et sur les religions de leurs pays en se basant sur les textes officiels, le journal quotidien shenbao qui soutient fortement la réforme et les œuvres littéraires, entre autres, les ouvrages de Zhang Taiyan, réformiste et auteur de l’ouvrage « (We should) sell the temples », de Kang Youwei l’auteur des réformes wuxu et de Zhang Zhidong père du mouvement miaochan xingxue « Destroy temples to build schools » qui est également l’auteur de l’essai  « Exhortation to build schools ». L’auteur tente de comprendre leurs positions face au cléricalisme bouddhiste et taoïste et la place de ces religions dans la société chinoise. L’auteur conclut que ce qui a influencé la transition du fondamentalisme confucéen à l’anti-superstition est d’abord la haine profonde qu’éprouvent les élites envers les traditionalistes chinois provenant de milieux ruraux. De plus selon lui, l’influence proviendrait également de l’introduction du  christianisme en Chine qui rejette toute forme d’idolâtrie. Il soutient notamment le fait que les membres des élites rurales locales étaient actifs et que plusieurs d’entres eux y ont pris part car le mouvement anti-superstition était également un projet religieux. D’après lui,  l’expropriation des temples n’avait pas pour but unique de promouvoir l’éducation et de faire des écoles mais était également une manifestation d’un conflit religieux. Le but de l’auteur est d’aider le lecteur à comprendre la cause de ces attaques et  des ces destructions de temples qui ont profondément marqué l’histoire de la Chine.

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