Aspects of the Mao cult during the Cultural Revolution

Texte de Alpha Coulibaly

Political Ritual: Aspects of the Mao cult during the Cultural Revolution
Göran Aijmer
China information 1996 11: 215

Göran Aijmer enseigne à l’université de Göterbogs en Suède et est auteur de plusieurs ouvrages socio-anthropologique sur la Chine comme «  A Conciliation of powers : the force of religion in society » ou encore « Atomistic society in Sha Tin : immigrants in a Hong Kong valley »

Dans ce texte, l’auteur aborde les changements que la révolution rouge de Mao, qui fut l’un des grands bouleversements que le monde ait connus durant le début du XXème siècle, ait pût provoquer dans la Chine toute entière vis-à-vis de la religion. Comment cette dernière et les symboles qu’elle porte ont été utilisés pour les besoins d’une classe dirigeante et de son leader par rapport à la population.

Le travail entrepris par l’auteur se rapproche de celui d’un anthropologue, car en effet, il remonte à la base même des pratiques cultuelles du peuple chinois mais aussi à la racine de comment un pouvoir, ou une autorité quelconque peut être exercée sur un ensemble de personnes tout en portant des pratiques et une mentalité propre à elle-même.

Dans un premier temps, le cadre posé nous explique dans quel cadre cette étude va intervenir, il s’agit ici d’une révolution politique. Comment cette révolution politique a commencé et sur quoi elle s’est fondée pour grandir et toucher le peuple chinois tout entier ? L’auteur et son regard d’anthropologiste commence par nous exposer la correspondance des valeurs symbolique dans la culture chinoise contemporaine et l’utilisation qui en a été faite par le groupe Maoïste en assimilant ces dernières à son profit personnel ( on rappellera « Le petit livre rouge » de Mao, le rouge mise à part le contexte politique a une connotation très positif en chine). L’utilisation de ces valeurs pour exposer et illustrer au peuple qui sont les « bons » et les « mauvais » a été l’un des premiers pas vers  ce qui deviendra l’une des plus grandes révolutions de ce siècle. Mais encore une fois, ce mode d’interprétation reste l’une des caractéristiques d’un pouvoir qui cherche à s’imposer et se retrouve dans pratiquement tout les modèles du monde et n’est de ce fait pas uniquement propre au peuple chinois. L’auteur va donc plus loin dans ce décryptage d’absorption qu’effectue cette volonté de domination en nous montrant comment elle agit en fonction du peuple qu’elle cherche à dominer. Pour pouvoir s’imposer, le nouveau pouvoir politique devra donc faire avec ce qui a été fait avant, même si ce dernier revendique justement une rupture avec ce qui a été avant lui, de cela va naître une profonde modification dans les us et coutumes, par exemple, le rapport à la nature qui étais entretenus changera radicalement et l’on verra naître à la place de célébrations en l’honneur de la moisson à venir des défilés militaire.

La mise en place d’un nouveau système politique et comment ce dernier réagit par rapport aux mœurs d’antan pour pouvoir se faire accepter par le peuple, l’auteur nous l’a exposé en nous montrant la place très importante que la religion et les pratiques culturelles du pays occupent.

Le pouvoir Maoïste, conscient dans son optique de domination a en effet joué avec cette formule, à travers des fêtes nationales et de multiples tableau, dans ce dernier cas, en jouant sur les thèmes abordés par la mise en scène et les couleurs utilisées, le leader étais assimilable au tableau bouddhiste et autres représentation de divinité, en supprimant la religion, le pouvoir communiste a voulu la remplacer.

Göran Ajmer, sans s’étendre sur les crimes perpétrés pendant cette époque, ouvre un champ de vision plus large et nous propose dans ce texte une vrai réflexion anthropologique sur comment nos sociétés même moderne soit elle, arrive à plonger l’individu dans une certaine forme d’aliénation en identifiant les différents niveaux structurel sur lesquels l’utilisation de la culture jouera son rôle.