Texte de Ambre Combe
Appendice du « Three Majors KMT, laws on Temples » édité par le Guomindang.
De 1928 à 1949, le Guomindang est le parti qui domine la politique chinoise. Bien qu’ayant été décimé en Chine continentale, ce parti existe et est toujours actif à Taïwan aujourd’hui. A leur arrivée au pouvoir en 1928, les membres du Parti National Chinois se penchent sur la question de la société civile en Chine et décident d’encadrer les établissements religieux par une série de lois. L’appendice que nous analysons est un corpus des trois lois promulguées entre 1928 et 1929 et effectives immédiatement après leur promulgation qui réforment la pratique religieuse.
La première loi concerne l’enregistrement des temples (« simiaodengjitiaoli », 2 octobre 1928). Ainsi, cette loi permet de délimiter de façon claire qui est membre de la communauté religieuse concernée, quels sont les biens matériels desdites communautés, et l’objectif de la religion. Il y est bien spécifié que la responsabilité de l’enregistrement de ces établissements est du ressort des représentants de l’Etat bien que chaque institution religieuse doit se doter de registres conformes aux recommandations étatiques tenant à jour la comptabilité (que se soit en terme humain ou matériel). Cette loi renvoie à la mise en place d’un système de vérification des registres exécuté par des fonctionnaires répondant à un calendrier décidé au préalable, ainsi que celui de pénalités plus ou moins élevé en cas d’infraction.
Entre janvier et décembre 1929, deux nouvelles lois sont promulguées. La première concerne les règles de gestion des temples (« simiaoguanlitiaoli ») et, la dernière concerne un droit de regard sur la régulation desdits temples (« jiandusimiaotiaoli »). Nous pouvons très clairement voir dans ces deux dernières lois la volonté du gouvernement a étendre son contrôle sur les instituions religieuses par des lois encore plus strictes, impliquant la mise en place d’une bureaucratie à chaque fois plus complexe afin de garder un contrôle toujours plus élevé.
Cet ensemble de lois est d’autant plus intéressant qu’il est possible de voir en moins de deux ans à quel point le gouvernement a été frustré dès le départ par son incapacité à encadrer de façon certaine et définitive les institutions religieuses, ce que d’aucun pourrait considérer comme un échec. Cette société civile en dépit de la volonté étatique perdure et de façon consciente ou non reste considérée comme dangereuse par un gouvernement républicain a priori plus ouvert que les dynasties impériales. A cette époque, il est évident que le gouvernement n’a pas encore réaliser l’importance de l’existence d’une société civile dans un pays ou, pourtant, la tradition religieuse est d’autant plus présente qu’elle n’a jamais été considérée comme telle juste acceptée comme faisant partie intégrante de la vie quotidienne.
L’intérêt majeur ici est de voir qu’aujourd’hui encore le Parti Communiste Chinois (PCC) est toujours face au même problème et a toujours autant de mal à gérer la question. Toutefois, le PCC a désormais conscience de la nécessité de l’existence de cet intermédiaire malgré une volonté plus qu’évidente de codifier et définir cette nouvelle société civile, afin qu’elle ne contrecarre pas l’existence même de son existence.
Appendice du « Three Majors KMT, laws on Temples » édité par le Guomindang.
De 1928 à 1949, le Guomindang est le parti qui domine la politique chinoise. Bien qu’ayant été décimé en Chine continentale, ce parti existe et est toujours actif à Taïwan aujourd’hui. A leur arrivée au pouvoir en 1928, les membres du Parti National Chinois se penchent sur la question de la société civile en Chine et décident d’encadrer les établissements religieux par une série de lois. L’appendice que nous analysons est un corpus des trois lois promulguées entre 1928 et 1929 et effectives immédiatement après leur promulgation qui réforment la pratique religieuse.
La première loi concerne l’enregistrement des temples (« simiaodengjitiaoli », 2 octobre 1928). Ainsi, cette loi permet de délimiter de façon claire qui est membre de la communauté religieuse concernée, quels sont les biens matériels desdites communautés, et l’objectif de la religion. Il y est bien spécifié que la responsabilité de l’enregistrement de ces établissements est du ressort des représentants de l’Etat bien que chaque institution religieuse doit se doter de registres conformes aux recommandations étatiques tenant à jour la comptabilité (que se soit en terme humain ou matériel). Cette loi renvoie à la mise en place d’un système de vérification des registres exécuté par des fonctionnaires répondant à un calendrier décidé au préalable, ainsi que celui de pénalités plus ou moins élevé en cas d’infraction.
Entre janvier et décembre 1929, deux nouvelles lois sont promulguées. La première concerne les règles de gestion des temples (« simiaoguanlitiaoli ») et, la dernière concerne un droit de regard sur la régulation desdits temples (« jiandusimiaotiaoli »). Nous pouvons très clairement voir dans ces deux dernières lois la volonté du gouvernement a étendre son contrôle sur les instituions religieuses par des lois encore plus strictes, impliquant la mise en place d’une bureaucratie à chaque fois plus complexe afin de garder un contrôle toujours plus élevé.
Cet ensemble de lois est d’autant plus intéressant qu’il est possible de voir en moins de deux ans à quel point le gouvernement a été frustré dès le départ par son incapacité à encadrer de façon certaine et définitive les institutions religieuses, ce que d’aucun pourrait considérer comme un échec. Cette société civile en dépit de la volonté étatique perdure et de façon consciente ou non reste considérée comme dangereuse par un gouvernement républicain a priori plus ouvert que les dynasties impériales. A cette époque, il est évident que le gouvernement n’a pas encore réaliser l’importance de l’existence d’une société civile dans un pays ou, pourtant, la tradition religieuse est d’autant plus présente qu’elle n’a jamais été considérée comme telle juste acceptée comme faisant partie intégrante de la vie quotidienne.
L’intérêt majeur ici est de voir qu’aujourd’hui encore le Parti Communiste Chinois (PCC) est toujours face au même problème et a toujours autant de mal à gérer la question. Toutefois, le PCC a désormais conscience de la nécessité de l’existence de cet intermédiaire malgré une volonté plus qu’évidente de codifier et définir cette nouvelle société civile, afin qu’elle ne contrecarre pas l’existence même de son existence.
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