samedi 2 février 2013

Religion and the State in Post-War Taiwan

Texte de DESROCHERS GUÉNETTE, Philippe.
R. Katz, Paul "康豹 "
"Religion and the State in Post-War Taiwan."The China Quarterly,  (Jun., 2003), pp. 395-412.
 
     Katz : membre de l’AcademiaSinica de Taiwan. A complété son doctorat au Département des Études East Asiatiques de l’Université Princeton. Est une spécialiste de l’histoire de la religion et société chinoise et a écrit de nombreux ouvrages importants sur la matière.
 
    L’auteur cherche à cerner la position de la religion dans la société moderne qu’est Taiwan. (2003)
 
      Il se base sur quelques-uns de ses ouvrages, essaies et conférences précédentes ainsi que sur de nombreux rapports et travaux effectués par d’autre autorités sur les sujets abordés. De nombreux documents sont  tirés des archives de l’AcademiaSinica, où l’auteur participe activement aux recherches.
 
     C’est un texte qui cimente la position de l’auteur face au fait religieux taiwanais à travers un cumulatif de données et observations préétablies. Il définit donc les limites qu’il juge valides.


Résumé par grand thèmes abordés :
 
    Contrairement à la Chine continentale, Taiwan, spécialement depuis 1987, connait un essor particulier dans son aspect religieux. Sa démocratie fait en sorte qu’encore maintenant la religion soit extrêmement populaire dans les foyers modernes de l’île, d’autant plus que les corps religieux peuvent s’organiser à l’aide de nouveau outils modernes tel l’internet. Le Buddhisme et le Daosime regrouperaient le plus de pratiquants, alors que de nombreuses déités ancienne de Taiwan jouiraient d’une popularité renouvelée. Des religions étrangères tels le Catholicisme et le Protestantisme connaissent aussi un certain succès. Une certaine standardisation des mouvements religieux taiwanais pourraient contribuer à la création plus rapide d’une culture commune à l’île. Malgré cette standardisation possible de la pratique religieuse taiwanaise, les cultes locaux (ou parfois cultes suivis par une certaine partie de la population, même si non-regroupée) sont encore pratiqués abondamment.
 
     La religion à Taiwan s’inscrit comme l’un des facteurs premiers de sa démocratisation, ayant facilité la communication entre le petit peuple et la gouvernance à travers ses représentants. Après 1987, les femmes connurent une place plus légitime dans le fait politique national et c’est à ce niveau que les organisations religieuses commencèrent à travailler.
 
     Il eut toujours été question en Chine comme à Taiwan de viser l’hégémonisme de la société. Il existe une ambivalence notable dans la façon dont le gouvernement aborde traditionnellement les cultes locaux. Même si l’on veut à Taiwan la liberté du culte religieux, il est préférable d’éviter l’émancipation de cultes pouvant mener à une quelconque rébellion contrant le pouvoir établi. On juge nécessaire de les garder sous surveillance.

     Alors que plusieurs comités gouvernementaux ont existé dans les dernières décennies pour redresser l’identité taiwanaise, l’auteur souligne que le conseil actuel, le Council on Cultural Affairs (CCA), aurait, dans ses nouveaux buts, écarter la religion pour aborder la culture presque uniquement en relation avec l’économie et la technologie. Pourtant, à leurs débuts, les organisations similaires ayant précédé le CCA firent usage des centres religieux comme porte directe vers la population, puisque ceux-ci avait déjà une assise confortable dans la communauté. Nous pouvons maintenantobserver une certaine rivalité entre les anciens centres culturels (considéré comme religieux/de cultes locaux) et les nouveaux centres ouverts par le CCA. Le cas reste à suivre.
 
     Les centres religieux jouent encore un grand rôle dans la société. En 2000, par exemple, de nombreuses campagnes ont utilisé les temples de dieux important, telle Mazu, pour rejoindre la communauté. On tentait de démontrer que l’une ou l’autre des divinités offrait son support unilatéral à son candidat.
 
    Les pèlerinages entre Taiwan et la Chine furent au centre de nombreux conflits politiques, alors que les politiciens taiwanais contre une réunification entre les deux territoires étiquetèrent les éventuelles invitations aux pèlerins lancées par la Chine comme instrument de propagande dans la résolution des conflits du détroit. Éventuellement, ces conflits s’éteignirent alors que l’on ouvra en 2001 trois liens possibles directs entre Taiwan et la Chine, sans escale nécessaire à Hong Kong.
 
   La religion exerce aussi un certain pouvoir sur l’aspect législatif taiwanais. Afin de prouver son innocence ou sa légitimité face à la critique, des moyens rituels telle la décapitation de poules dédiées aux dieux peuvent encore avoir lieu. De simples serments envers les divinités sont aujourd’hui plus communs que d’autres moyens un peu plus brutaux. Les faveurs des dieux, spécialement ceux ayant un contrôle sur les esprits, sont souvent demandées par les autorités policières alors que leurs résolutions de cas s’avèrent complexes.
 
   Malgré la fluctuation de diverses idées provenant de l’élite intellectuelle taiwanaise concernant la religion durant le développement de sa nouvelle identité, l’approche actuelle semble être favorable. La religion est acceptée comme facteur clé de l’identité taiwanaise.
 
Conclusion
 
    Les relations entre la société et le gouvernement à Taiwan évoluent dans une nouvelle dynamique, non seulement à cause de la croissance économique après-guerre importante mais aussi du rôle croissant des institutions religieuses locales au point de vue national. Ces institutions se veulent souvent être les nouveaux porte-paroles de la communauté. Les centres religieux ont été et seront encore des éléments majeurs dans le développement de Taiwan, et les divers travaux anthropologiques fait et qui seront fait à ce sujet nous en diront potentiellement plus sur le futur des évènements. Bref, la religion assure pour l’instant un moyen de communication rapide entre les divers classes de la société taiwanaise et représente une sphère d’influence touchant tous les aspects de la vie commune de Taiwan.

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