dimanche 10 février 2013

La Campagne antireligieuse de 1922

Texte de Philippe Savard Corbeil   

BASTRID-BRUGUIÈRE, Marianne. La Campagne antireligieuse de 1922. In. Extrême-Orient, Extrême Occident. 2002, N.24,pp 77-94.

    Ce texte de Marianne Bastid-Bruguière, [traite principalement de la campagne antireligieuse qui suivit la révolution politique de 1911. L’auteur se penche sur les moments clé de cette campagne, sorte de  révolte pro laïque, en nous présentant d’abord les différents écrits parus au cour de cette période d’une dizaine d’années en soulignant les  arguments utilisés par les  jeunes lettrés révolutionnaires. Elle nous présente ensuite les différents regroupements et associations qui on joué un rôle dans cette campagne, en prenant bien soins de différentier leurs divergence d’opinion, leurs champs d’action, et le poids qu’ils ont eux dans la balance d’une éventuelle prise de décision.

     D’emblé elle mentionne les évènements  de mars 1922, qui marqua la fondation du Feijidujia xuesheng tongmeng ( ligue étudiante  antichrétienne) ainsi que la Feizongjiao da tongmeng ( grande ligue irréligieuse)  qui à eux deux rassemblèrent une bonne majorité de l’élite intellectuelle de l’époque.  Elle spécifie, plus loin dans son texte, que ce mouvement aurait prix naissance grâce  à des  groupuscules étudiants communistes, surtout bolchevique, le tout aillant peut-être été supporté par des membres délégués du Komintern, œuvrant dans l’ombre. Malgré  tout les efforts déployés, toutes les manifestations et rassemblements organisés, leur objectif reste inatteignable, et la flamme semble s’éteindre l’automne venu.
C’est en 1924 que le mouvement renait de ses  cendres, cette fois promus par des partis politiques officiels. Cette foi, les arguments anti religieux se solidifient et dénoncent les privilèges dont bénéficient les institutions chrétiennes ainsi que  leur possible collusion avec l’impérialisme. C’est en 1926 lors de la marche de l’expédition du ord qu’une certaine violence matérielle ce fait sentir, notamment par le saccage de temples et établissements religieux, le tout culmine en 1927 avec la tuerie de Nankin. La tension baisse d’un cran avec l’instauration du gouvernement nationaliste qui lui n’hésite pas à apposer un ferme contrôle sur les instituions scolaires chrétiennes. 

     L’auteur revient ensuite dans le temps en mentionnant que selon elle, la véritable réflexion moderne sur la religion en chine serait plutôt apparut en 1901.  Alors que Liang Qichao, alors réfugier au japon, publie des écrits où il avance que la religion doit œuvrer à part, et dans un domaine qui ne se confond pas avec celui de l’état.  Le même type d’écrits paraissent dans les années qui suivent, remettant en questions le fonctionnement et le rôle de la religion dans un état moderne. Une profonde polémique s’active alors que la république tente de faire du confucianisme la religion d’état, tant dis que les intellectuels le considère comme un obstacle à la modernisation.  Un débat sur la liberté de religions et sur la place que doivent occuper les religions occidentale occupera les presses jusqu’en 1922, ou cette fois, on s’en prend définitivement au  institutions religieuses. Une année avant, l’avis d’auteur français sur la situation chinoise avait jouer un rôle important dans la monté du sentiment anti-religieux. Barbusse déclara d’emblé que la propagande de religions étrangères en chine n’était rien d’autre qu’une arme au service des intérêts commerciaux et politiques de l’impérialisme occidentale, le tout au service du capitalisme en général.

      Dans les années qui suivirent, on consolidât les arguments antireligieux en s’inspirant notamment de l’anticléricalisme occidentale. L’auteur revient sur la ligue antireligieuse de pékin et sur trois de ces membre important pour cibler ces dits arguments.  Ces dernier dénonçaient les missionnaires qui « violent les droits de l’homme en embrigadant la jeunesse par touts les moyens »,  ils critiquaient les motifs des organisations religieuses étrangères révoquant un agenda secret . Ils revendiquaient également le droit fondamentale à l’irréligion et à la liberté de conscience.

      Bref l’auteur semble vouloir nous faire comprendre, que se mouvement anti-religieux était non seulement inspiré de différente idéologies  occidentales parfois contradictoires, mais également qu’il à rapidement été accaparé par différents groupes d’intellectuels, rattaché à l’état ou non, afin d’être utilisé à des fin variée.

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