Texte de Liseca D. Michel
Bastid-Bruguière, Marianne. La campagne antireligieuse de 1922. In : Extrême-Orient, Extrême-Occident. 2002, N°24, pp. 77-94.
L’auteure de ce texte, soit Marianne Bastid-Bruguière est une sinologue française et docteur ès lettres graduée, entre autre, de l’École Nationale des Langues et Civilisation Orientales. Elle a essentiellement œuvré dans l’enseignement en tant qu’agrégée d’histoire et géographie avant d’entreprendre un poste au Centre National de la Recherche Scientifique à la fin des années soixante. Ayant travaillé en collaboration avec plusieurs grands noms de la sinologie et ayant été reconnue pour toutes ses recherches, écrits et ouvrages, elle se mérite une renommée internationale dans le domaine de la sinologies et de l’histoire de la Chine moderne.
La campagne du 9 mars 1922, a marqué en Chine le début d’une longue série d’argumentation concernant la place de la religion dans la vie de ces habitants.Certaines spéculations sont faites quant à la source du déclenchement de cette campagne. À priori on associe purement sonorigine à un manifeste rédigé et publié par un groupe étudiant de Shanghai protestant contre l’Église chrétienne et,selon l’auteure,certaines sources récemment tirées dans les archives du Komintern révèlent la possibilité que ce dernier soient à la base de ces événements. Des recherches ont été faites dans le but d’élucider ce mystère, mais aucune preuve tangible n’a été trouvé.
Bastid-Bruguière, Marianne. La campagne antireligieuse de 1922. In : Extrême-Orient, Extrême-Occident. 2002, N°24, pp. 77-94.
L’auteure de ce texte, soit Marianne Bastid-Bruguière est une sinologue française et docteur ès lettres graduée, entre autre, de l’École Nationale des Langues et Civilisation Orientales. Elle a essentiellement œuvré dans l’enseignement en tant qu’agrégée d’histoire et géographie avant d’entreprendre un poste au Centre National de la Recherche Scientifique à la fin des années soixante. Ayant travaillé en collaboration avec plusieurs grands noms de la sinologie et ayant été reconnue pour toutes ses recherches, écrits et ouvrages, elle se mérite une renommée internationale dans le domaine de la sinologies et de l’histoire de la Chine moderne.
La campagne du 9 mars 1922, a marqué en Chine le début d’une longue série d’argumentation concernant la place de la religion dans la vie de ces habitants.Certaines spéculations sont faites quant à la source du déclenchement de cette campagne. À priori on associe purement sonorigine à un manifeste rédigé et publié par un groupe étudiant de Shanghai protestant contre l’Église chrétienne et,selon l’auteure,certaines sources récemment tirées dans les archives du Komintern révèlent la possibilité que ce dernier soient à la base de ces événements. Des recherches ont été faites dans le but d’élucider ce mystère, mais aucune preuve tangible n’a été trouvé.
Cette campagne, tout d’abord menée «pacifiquement» par des étudiants universitaires, par l’entremise d’écrits de réflexions et de critiques publiées dans divers quotidiens universitaires associés, se verra prendre une tournure plus «violente et active» au fil du temps. Dans les deux ans suivant son émergence on assiste également, au début d’une transformation de cette campagne en un phénomène politique, lorsque certains partis, tels que les partis communiste et nationaliste, décident d’y mettre leur grain de sel. Ce phénomène désormais manipulé par le gouvernement prendra vite de l’ampleur dans la vie des habitants de la Chine, causant ainsi une explosion du sentiment patriotique chinois.
Dans son texte Marianne Bastid-Bruguière, s’interroge sur l’évolution de la pensée chinoise face à la religion. Ce n’est qu’au début des années 1900 que l’on commence, en Chine, à se représenter la religion comme étant une Institution à part entière et non plus simplement comme un outil de l’État. Cette représentation étant sans aucun doute le produit de l’influence de la vision européenne, on y retrouve des arguments de rejet de la religion basés sur des idées à saveurs multiples.
Certains de ces arguments, comme ceux employés par la ligue étudiante antichrétienne de Shanghai, rappels même les idées marxistes-léninistes en pointant du doigt le christianisme et le capitalisme comme étant des Institutionsanti prolétaires qui visant à se remplir les poches au dépend du peuple chinois. L’Église est donc perçue comme étant un appareil antipatriotique et les slogans de certains groupes rappels étrangement les discours de Lénine portant sur les théories de l’impérialisme.
D’un autre côté, certains arguments, comme ceux de la Grande Ligue irréligieuse, prônent fondamentalement l’évolution du pays d’un point de vue de progrès purement scientifique et l’adoption d’une mentalité de libre pensée dans un but d’éclaircissement des esprits. Dans cette optique on ne s’attaque donc plus simplement au christianisme, mais bien à toute forme de religion telle que le bouddhisme et le taoïsme, et on parle, pour la première fois, de « laïcité».. Ce sont, ici, des idées appuyées par les opinions d’intellectuels Français, sollicités par certains groupes d’étudiants chinois dans le but d’avoir des réponses à leur grande interrogation face à la propagande religieuse étrangère (christianisme), en Chine.
En conclusion, la campagne qui tire ses origines d’une levée communiste s’est vite transformée en un combat mené par des intellectuels afin de promouvoir la science et le libéralisme dans le but de remodeler l’État. Ceci permet de constater que l’anticléricalisme marqué de cette époque, était d’ordre général, orienté contre les églises protestantes et prônaient une idée collective de l’évolution du pays et de ces membres.
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