samedi 23 février 2013

« Le toucher en médecine chinoise »

Texte de Cloutier, Clémentine

GUILLOUX, Ronald, 2006. « Le toucher en médecine chinoise » In Écrire le corps, p.99-106

    Ronald Guilloux est un chercheur sur la médecine chinoise, particulièrement sur l’acuponcture. Il a enseigné à la Faculté de médecine Lyon Est et Lyon Sud, et a fait plusieurs recherches notamment sur l’histoire de la réception de l’acuponcture extrême-orientale en France, sur les phénomènes des médecines marginales comparant la France et l’Angleterre du 16e au 10e siècle.
 
    En 2006, il publie un article « le toucher en médecine chinoise » que nous allons commenter. Ce texte, très descriptif, concis et direct, parle des formes de la médecine chinoise (acuponcture, exercices de santé…), surtout des massages et automassages. Il nous expose globalement des techniques thérapeutiques utilisant le toucher en Chine. Dans une première partie, il décrit brièvement les fondations théoriques de la médecine chinoise. Ensuite, il traite les différentes façons de faire des examens cliniques, toujours en se concentrant sur l’aspect du toucher, puis des moyens thérapeutiques de régler les problèmes diagnostiqués (massages, automassages, acuponcture, moxibustion, qui est un complément de l’acuponcture). Finalement il défini le toucher thérapeutique, et précise les aspects psychologiques importants qui permettent le bon fonctionnement de ces techniques médicales.


     Dans sa première partie, Guilloux explique que le qi ou souffle de la vie, est l’élément vital qu’il faut comprendre et saisir pour appliquer les techniques impliquant le toucher dans la médecine chinoise. Le qi est soumis aux règles de la cosmologie chinoise : la loi du yin-yang (le qi alterne continuellement entre deux phases radicalement opposées) et la loi des cinq Éléments (le feu, la terre, le métal, l’eau et le bois entretiennent des relations constantes inter-reliées de destruction et d’engendrement). Le qi circule dans le corps par des méridiens, chacun relié à des organes, qui possèdent des points. Ces derniers représentent les lieux d’actions du médecin pour maintenir l’équilibre dans le corps.

     Ensuite, l’auteur explique rapidement les quatre façons d’examiner un patient et d’évaluer l’état de l’équilibre de son qi. Elles comportent des techniques de palpation, prise de pouls…
Guilloux parle alors des différentes pratiques thérapeutiques, se concentrant sur les massages. Il y a deux formes principales de massage : le tui na et le dian xue. Elles présentent les mêmes gestes et outils (membres du corps comme la main) mais la pression appliquée et l’endroit où elle est appliquée n’est pas la même. De plus, il explique rapidement que le massage peut être fait avec ou sans contact, par le qi, par soi-même, par des exercices (qigong). L’auteur décrit par la suite la technique de visualisation (façon mentale d’aider à la circulation du qi par la respiration et la pensée créatrice), de l’acupuncture, de la moxibustion (à la place de l’aiguille, le médecin utilise de la poudre d’armoise et la laisse se consumer sur les points des méridiens choisis).

    Finalement, Ronald Guilloux défini le toucher thérapeutique utilisé en Chine. Le toucher n’est pas à être considéré comme un toucher physique mais comme un contact de toute sorte avec le patient. Pour toutes les techniques énumérées dans les paragraphes précédents, il ne faut pas oublier que des conditions psychologiques de l’opérant sont importantes : sa détente et sa tranquillité d’esprit sont essentielles, sa concentration, sa réceptivité.
Le but de tout cela, d’après Guilloux est de maintenir l’équilibre des flux énergétique du corps avec ou sans contact direct avec le corps à soigner.

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