Texte de Stéphanie Lebœuf
"Address Given by Zhang Zhenhuan at a Meeting Held to Celebrate the Formation of the Chinese Qigong Scientific Research Association"
Zhenhuan, Zhang. Meeting Held to Celebrate the Formation of the Chinese Qigong Scientific Research Association.
Zhang Zhenhuan (1915-1994) était un chef politique de la République populaire de Chine. Il fut général et directeur de la National Defense Science and Technology Commission. Il a aussi fondé et dirigé la China Qigong Science Research Society (CQRS), et fut défenseur du Qigong dès le début des années 80. Le texte étudié est une partie du discours de Zhang Zhenhuan lors d’une réunion de 1985 célébrant la formation d’une firme de recherche scientifique sur le Qigong. Zhang Zhenhuan, à la tête de cette firme de recherche, montre dans cette allocution sa gratitude envers le gouvernement pour l’ouverture du centre de recherche et tente de démontrer les effets bénéfiques du Qigong sur la société chinoise contemporaine. Ce texte ne s’inscrit pas dans l’œuvre de l’auteur dans la mesure où ledit auteur n’est pas un scientifique, mais un politicien. Il n’apporte d’ailleurs aucune nouvelle donnée puisqu’il s’agit d’un texte d’opinion et non scientifique, mais, contribue, dans le cadre du cours, à montrer la présence d’une ouverture de la part du gouvernement chinois face au Qigong.
Zhenhuan commence sa conférence par un historique de la recherche scientifique sur le Qigong dans la société chinoise. Dans les années 50, plusieurs professeurs chinois tels que Xu Fengyan ont contribué à l’utilisation du Qigong dans la thérapie et en physiologie. Malgré perception favorable de la population vis-à-vis du Qigong, lors de la Révolution culturelle, les dirigeants l’ont dénigré et mis au rencart, abandonnant ainsi toute forme de recherches le concernant. En 1979, un groupe d’hommes se sont réunis et ont tenté de démontrés les effets bénéfiques du Qigong en faisant des démonstrations au Président et au vice-président du National People’s Congress. Plus tard dans la même année, les dirigeants ont approuvé avec le support du Beijing Municipal Bureau of Science et la Beijing Federation of Trade Unions, la formation d’une association de recherche sur le Qigong à Beijing. Quelque temps après, d’autres associations ont été formées au niveau médical jusqu’à la Qigong Scientific Research Association, une association vouée à la recherche scientifique du Qigong de Zhang Zhenhuan.
Zhenhuan poursuit sa conférence en expliquant les bases épistémologiques et méthodologiques des recherches effectuées dans son Institut. Utilisant un cadre d’analyse marxiste-léniniste ainsi que la pensée maoïste, son but est d’aider à l’avancement de la société chinoise socialiste grâce à la science moderne. Selon lui, la société chinoise a pris du retard face aux Occidentaux, qui depuis plusieurs années possèdent un institut de recherche sur le Qigong. Par ailleurs, son Institut optera pour une approche pluridisciplinaire (biologie, chimie, philosophie, histoire, etc.) dans son analyse du Qigong.
Zhenhuan énumère ensuite les avantages du Qigong en vantant ses bienfaits. Par exemple, la pratique du Qigong serait bénéfique pour l’économie puisqu’en projetant le Qi en dehors du corps et en le dirigeant sur les graines, l’agriculture et la récolte seront plus fructueuses. Un autre exemple, dans le domaine de l’éducation cette fois, serait que la pratique du Qigong aiderait à atteindre un état de tranquillité, favorisant la sagesse, condition essentielle au développement intellectuel. Plus l’enfant est calme, plus il est concentré. Plus il est concentré, plus il devient sage.
En conclusion, Zhang Zhenhuan se montre très reconnaissant tout au long du texte envers le gouvernement chinois qui lui a donné l’opportunité de créer un institut de recherche scientifique sur le Qigong. Malgré le fait que sa présentation ne soit pas objective, elle reste néanmoins significative pour ce cours en démontrant l’ouverture du gouvernement chinois vis-à-vis du Qigong. Ce texte nous permet ainsi de mieux comprendre les relations étroites entre la religion et l’État en Chine.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire