Texte de Marie-France Vaillancourt
Guilloux, Ronald. « Le toucher en médecine
chinoise », Corps, 2006/1, no 1,
p. 99-106.
Ronald
Guilloux, auteur de l’article « Le toucher en médecine chinoise »,
est docteur en sciences politiques et est qualifié en section 72 en
épistémologie, histoires des sciences et des techniques à la Commission
Nationale des Universités (CNU). Il s’intéresse particulièrement à l’histoire
de la transmission de la médecine chinoise à travers l’Europe et, plus
largement, de à l’histoire de la médecine. Il enseigne à la Faculté de médecine
Lyon Est et Lyon Sud à l’Université C. Bernard – Lyon 1.
Ce texte est
une partie d’un exposé, « Du savoir-toucher au toucher comme savoir en
médecine chinoise », tenu par Guilloux dans le cadre du colloque
« Savoir toucher : intention et action corporelles », à
l’université Nancy en mars 2005. L’auteur fait ainsi un survol des théories sur
lesquelles est basé le toucher en médecine chinoise. Il est donc principalement
question de la cosmologie chinoise, qui serait à la base de toutes les formes
de médecines traditionnelles de cette origine (acupuncture, moxibustion, médication,
diététique, massages et exercices de santé). La notion de qi, ou souffle de vie, prend une place importante, alors qu’il
répond au principe du yin et du yang, ainsi que celui des Cinq éléments :
il est donc question d’équilibre perpétuel et de cycle constant de création et
de destruction.
L’auteur
fait ensuite état de l’importance et de l’utilisation du toucher dans la
médecine chinoise. De nombreux diagnostics et traitements passent par cette
méthode, qui demande un certain contrôle, puisque la manipulation du qi peut s’avérer délicate. La palpation
s’ajoute ainsi à d’autres voies d’examen de type clinique dans la médecine
chinoise : l’inspection somatique, la perception auditive et olfactive et
l’interrogatoire.
Il est
également question des différentes formes thérapeutiques du toucher, à travers
les massages, l’acupuncture et la moxibustion. Le « toucher
thérapeutique » se traduit par un travail pour rétablir l’équilibre
énergétique du corps à travers le contact. Le tout est évidemment
tributaire de l’état d’esprit du « patient » : tranquillité
d’esprit, concentration, réceptivité, etc.
Ce texte
est un bref survol de l’emploi du toucher à travers les soins chinois. Cette
approche démontre l’importance du lien et de l’équilibre entre le corps et l’esprit
pour parvenir à la guérison, ou du moins à l’amélioration de son état. Alors
que plusieurs méthodes présentées (massage, acupuncture) connaissent une
popularité certaine en Occident, il faut considérer que l’aspect spirituel
n’est pas toujours aussi présent ici, puisque l’idée de réorganiser notre
énergie intérieure n’est généralement pas la plus mise de l’avant.
Bien que le
qi ne soit pas défini en détail, la
présentation de Ronald Guilloux nous permet de constater l’importance de
l’approche par le toucher pour rééquilibrer les énergies dans la médecine
chinoise. L’idée de considérer cette énergie comme étant malléable et
dirigeable est un point majeur dans la perception chinoise de la santé et des
soins. Ici, tout est question d’équilibre. Le texte nous permet donc d’en
découvrir davantage sur les applications « concrètes » des théories
entourant le qi et l’aspect médical
et informatif, avec les illustrations et explications détaillées sur les
différents types de thérapies et de soins, permet de comprendre le tout plus
aisément.
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