dimanche 12 février 2012

Improving' Chinese Medicine


Texte de Karl-Philippe Gauthier-Sanchez


Kim Taylor, "'Improving' Chinese Medicine:  The Role of Traditional Chinese Medicine in Newly Communist China


Kim Taylor est diplômée de l’université de Cambridge en histoire de la médicine. Celle-ci s’intéresse plus particulièrement à la Chine et à publier un livre sur le sujet : Chinese  Medecine in early Communist China, 1945-1963.  Ce texte fait donc partie de son sujet de recherche de prédilection.
Son texte à pour but de nous éclairer sur l’attitude du PCC envers la médecine traditionnelle chinoise suite à sa prise de pouvoir. Elle centre donc son récit sur He Cheng, un médecin formé à la manière occidentale, qui se voit octroyé la direction du Ministère de la Santé. Celui-ci se doit donc d’appliquer la politique très générale dictée par Mao Zedong qui vise à « unifier la médecine chinoise et la médecine occidentale ».  Pour ce faire, He Cheng ouvre des écoles spéciales qui visent à réconcilier les deux médecines et à inclure des éléments scientifiques dans la médecine traditionnelle chinoise. Cette politique semble éminemment pratique, vu le nombre très limité de médecin occidentaux disponibles en Chine (environ 20 000 pour une population de 540 000 000 en 1949). 



Malgré l’idée, qui semble bonne, les cours qui sont donnés dans les écoles de He Cheng traitent très peu de la médecine traditionnelle chinoise et se limite à l’inclusion des techniques occidentales dans la pratique de la médecine. L’effet de ses écoles semble aussi très limité vu que seulement 25% des médecins chinois ont complétés la formation en 1954.  Pour poursuivre sa vague de modernisation, He Cheng impose en 1952 un examen à tous les médecins chinois pour conserver le droit de pratiquer légalement leur profession. Les résultats en sont catastrophique et la très grande majorité des  médecins chinois se voient enlevés leur permis de pratiquer vu le contenu purement occidental de l’examen. Malgré tout, He Cheng réaffirme son idée de base qui est l’unification des deux médecines même si ces actions tendent vers l’élimination de la médecine chinoise traditionnelle. Pour remédier à la situation, un comité d’enquête est formé pour identifier la source du problème au Ministère de la Santé. He Cheng est éventuellement forcé de démissionner et sa loyauté au PCC est remise en question. Malgré tout, son idée générale de fusion des deux médecines est conservée comme politique officielle du PCC vis-à-vis de la médecine.


Pour terminer, ce texte nous éclaire sur la politique du PCC par rapport à la médecine traditionnelle et ses interactions avec la médecine occidentale. Par contre, je trouve que le texte nous laisse un peu sur notre faim sans préciser ce que le PCC à fait concrètement après le renvoi de He Cheng. Nous pourrions éventuellement faire des liens entre cette politique et le traitement actuel du qigong par le PCC.

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