mercredi 8 février 2012

Transcendant Humanity: The Study of Physiocosmology


Texte de Marie-Claire DELAND


KE Yunlu, "Transcendant Humanity: The Study of Physiocosmology" pp. 48-57, (préface du roman : The Great Qigong Masters Da Qigong shi, Beijing, 1989)  




Ke Yunlu est un journaliste et un romancier adepte du Qigong qui a pratiqué et étudié cette science de la respiration et ses capacités pendant plusieurs années. Il a étudié cette tradition chinoise auprès de grands maîtres du Qigong et a fait la rencontre de nombreux connaisseurs du paranormal lié à cet art.


Dans la partie qui nous intéresse ici, l’auteur propose d’étudier la nature du Qigong à travers l’exploration de ses bienfaits et des capacités du corps humain. Pour ce faire, Ke Yunlu parcourt les liens qui existent entre l'humanité et la nature, ce qu’il appelle : la physiocosmologie (science du corps et de l’esprit). Outre son vécu personnel, l’auteur s’inspire, dit-il, des éléments de la pensée actuelle et des légendes qui ont influencé la pensée humaine au fil des quelques derniers milliers d'années. Il stipule que son livre s’adresse à tout type de personne (historiens, économistes ou un simple curieux) voulant apprendre les nombreuses vérités de la physiocosmologie. 



L’idée centrale de cette préface pivote autour des bienfaits du Qigong sur la circulation sanguine et sa capacité à atténuer et même à soigner complètement les maladies. Ke Yunlu écrit avec conviction que suite à la lecture de son livre, le lecteur sera un enthousiaste praticien. Il prône aussi le bien général qu’apportent les autres philosophies et religions du monde qui ne sont pas seulement libératrices de la douleur de l'âge, de la maladie ou de la mort, mais aussi pertinentes pour découvrir les vérités de l'univers. Il stipule qu’utiliser le Qigong nous permettrait d'étendre notre sagesse et vivre une vie plus libre et plus naturelle. Sans donner de dates précises, le romancier explique que l’importance accordée au Qigong par les Chinois découle de la situation précaire et mouvementée dans laquelle la Chine se trouvait. Les Chinois auraient alors ressenti le besoin de critiquer la culture traditionnelle et de réécrire les règles pour reconstruire l'esprit, stimuler l'économie et pour remodeler l'ensemble national de l'identité chinoise. Ces acteurs de la société voulaient réveiller la nation tout entière afin de libérer la moralité et introduire la compétitivité dans la société moderne. Dans ce contexte, le Qigong aurait offert la possibilité aux Chinois de s'échapper, de fuir ce monde désordonné et sombre en leur apportant une grande tranquillité. 


Ke Yunlu rappel ensuite que le Qigong s’adresse à tous, mais plus particulièrement aux personnes vieillissantes, aux retraités, aux faibles et aux malades qui souhaiteraient prolonger leur santé et leur vie. L’auteur considère qu’en Chine, l’enthousiasme actuel envers le Qigong, a provoqué une réémergence des pratiques religieuses traditionnelles telles que le Bouddhisme, le Taoïsme, le Confucianisme et le culte de Laozi. Pour lui, cette réalité découle directement d’une forte volonté commune d’atteindre la sagesse. Pour Ke Yunlu, la sagesse est infiniment grande et omniprésente. Il pense qu’il serait temps de dire adieu aux grands saints et aux grands philosophes pour prôner un retour aux besoins profond de l’humanité. Se concentrer ainsi à la recherche de la sagesse, permettrait de s’échapper du monde artificiel et accablant dans lequel nous sommes. Il termine en disant que la physiocosmologie permettrait à l'humanité de découvrir un niveau de vie supérieure. Il formule avec conviction que la pratique du Qigong aurait des conséquences directes et positives sur l’économie, les structures politiques et sociales ainsi que sur les valeurs éthiques liées à la philosophie, à la religion et aux arts. « Nous, les êtres humains, serions ainsi capables de converser avec l'intelligence supérieure de l'univers et faire en sorte que notre lumière brille sur le monde entier » !

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