dimanche 22 janvier 2012

Politique religieuse depuis la révolution culturelle (1966-1976)


Texte de Marie-France Vaillancourt


« Politique religieuse depuis la révolution culturelle (1966-1976) ».  Politique officielle de la République Populaire de Chine, disponible sur le site de l'Ambassade de Chine en France.


Le présent résumé est plutôt basé sur la traduction anglaise du texte officiel, « Regulations on Religious Affairs », que l’on retrouve à l’adresse suivante : http://www.hsstudyc.org.hk/en/tripod_en/en_tripod_136_02.html.


Cette nouvelle politique sur la religion en Chine correspond au Décret 426, signé par le premier ministre Wen Jiabao le 30 novembre 2004 et entrant en vigueur de façon officielle le 1er mars 2005.


La politique établit tout d’abord les droits de liberté religieuse pour tous les Chinois, avec l’engagement de l’État à protéger toutes les pratiques religieuses « normales », ainsi que leurs pratiquants respectifs, en plus des non-croyants, qui disposent des mêmes droits. Le gouvernement s’engage également à aider au niveau de la supervision administrative.

Les organisations religieuses ont également des responsabilités pour assurer la légalité de leur existence, en accord avec les règlements statués par le gouvernement chinois. Ils doivent en tout temps respecter leurs constitutions et s’assurer de ne pas nuire à l’harmonie de la société. Les établissements d’enseignement religieux doivent également répondre à certaines conditions bien définies, touchant entre autres aux ressources financières et matérielles.
La tenue d’évènements religieux doit être étroitement préparée avec la collaboration du département gouvernemental responsable des affaires religieuses. Ces évènements doivent également suivre diverses règles, visant principalement à ne pas brimer les droits des individus n’y prenant pas part.
Les membres du clergé des organisations religieuses reconnues par le gouvernement s’assurent d’une certaine protection de l’État, à la condition toujours qu’ils suivent les lois et règles encadrant leur pratique.
Les possessions de terrains et de bâtiments par les organisations doivent être respectées, alors qu’elles bénéficient d’exemptions de taxes. Les possessions et les sources de revenus doivent toutefois toujours être en respect des buts et cadres de l’organisation.
En cas de violation des règles et cadres légaux établis par l’État pour régir l’activité des organisations religieuses, les conséquences peuvent être nombreuses. Avertissements, amendes, perquisitions, retrait de droit de pratique, poursuites, etc.


La politique religieuse de la Chine moderne veut ainsi mettre de l’avant un certain sentiment de liberté de religion dans un pays aux croyances multiples (bouddhisme, christianisme, Islam, croyances anciennes, etc.). Toutefois, avec un État qui tient à assurer l’harmonie au sein de la nation pour garantir son pouvoir, les cadres de pratique et les démarches à suivre pour une organisation religieuse pour obtenir une reconnaissance officielle s’avèrent être plutôt stricts. Tous doivent, d’abord et avant tout, répondre aux critères de l’État sur ce qui est acceptable. La liberté de croyance et de pratique existe, mais elle doit avant tout se faire dans le respect des cadres de l’État.


Ce texte, qui établit le cadre légal de la gestion des organisations religieuses en Chine, sert bien évidemment de point central pour commencer une réflexion sur la place de la religion au sein de l’État chinois. Le PCC cherche toujours à maintenir son pouvoir à travers divers moyens et un contrôle étroit des cinq principales religions reconnues et des diverses organisations qui en découlent en est un autre.

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