lundi 23 janvier 2012

Three Major KMT laws on temples


Nicolas Proulx
Résumé 1
Three Major KMT laws on temples


Entre 1928 et 1929, le Kuomintang (Parti Chinois Nationaliste), alors à la tête de la République de Chine, dominant en théorie toute la Chine, s’intéresse à augmenter le contrôle de la population en promulguant un ensemble de lois sur les établissements religieux ; ce qu’ils contiennent, ceux qui s’y trouvent et ce qu’ils font. Ces trois lois sont le « Simiao Dengji Tiaoli » (Règles pour l’enregistrement des temples) le 2 octobre 1928, le « Simiao Guanli Tiaoli » (Règles pour l’administration des temples) le 25 janvier 1929 et le « Jiandu Simiao Tiaoli » (Régulations de l’observation des temples) le 7 décembre 1929. Ces différentes régulations ont pour but de poser un contrôle plus important sur la religion et sur ce que ses membres possèdent, démontrant une crainte certaine du pouvoir des décideurs religieux. Néanmoins, la troisième loi est un relâchement certain de l’emprise de l’état sur la religion par son annulation de la deuxième loi et son contrôle moins rigoureux que les précédentes lois.

La première loi de 1928 peut être traitée individuellement, malgré son entrée dans la lignée des lois religieuses. Elles visent à instaurer un contrôle de l’état des temples de façon à connaître précisément leurs institutions et leurs effectifs, le tout mis sous le contrôle des gouvernements locaux qui devaient vérifier les états de faits promulgués par l’administrateur du centre. La loi vise de toute évidence à ce que l’état soit tenu au courant de ce qui se produit dans les temples, mais la loi est tout de même plutôt laxiste et son application semble plutôt simple, ce qui explique possiblement les lois suivantes.
Les deux autres lois doivent être traitées ensemble puisque la troisième annule la deuxième. En ce qui concerne cette dernière, c’est un règlement très long et complet qui comporte plusieurs points intéressants concernant le contrôle des temples. On les oblige par exemple à utiliser leurs institutions et leur budget pour des services publics, tel des écoles ou des hôpitaux, et on limite leur droit de parole de façon importante et plutôt vague, ce qui laisse place aux abus. Néanmoins, la troisième loi délaisse tout ces points pour rendre les règlements plus flexibles, extrait un certain nombre de temples de ces régulations (temples possédés par le privé, au Tibet, etc.) et enlève un grand nombre de responsabilités des gouvernements locaux. De plus, les mesures draconiennes comme les éventuelles fermetures de temple de la deuxième loi sont remplacées, en grande partie, par un retrait des pouvoirs à l’administrateur du temple, ce qui n’a pas du tout le même effet sur la régulation des institution.
On peut retirer plusieurs points intéressants de toutes ces lois. D’abord, il faut observer un mouvement vers la régulation, ce qui laisse supposer l’insatisfaction des dirigeants par rapport à la liberté que les temples observaient avant le Kuomintang. Néanmoins, ce qui est le plus intéressant à observer, c’est leur apparente incapacité, ou celles des gouvernements locaux, à véritablement réguler tous les temples de la Chine, ce que la mise en application de la troisième loi met en évidence. Au final, la seule régulation véritablement apposée sur les temples est celle de devoir enregistrer leurs possessions et leur personnel dans un dossier local, ce qui n’a pas autant d’impact que les régulations de la deuxième loi. Il serait étonnement que ce mouvement dans la troisième loi soit expliqué par une perte d’intérêt de la part du gouvernement, il semblerait donc qu’il s’agisse véritablement d’une incapacité à conserver ce contrôle. Malgré les désirs du gouvernement, il ne semble pas possible pour eux d’appliquer une véritable politique qui éloignerait la religion de l’État, mais aussi du peuple, au contraire de ce qu’elle avait été avant la République de Chine. 

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