dimanche 22 janvier 2012

Unreconciled Differences: The Staying Power of Religion


Texte de Jocelyn Morand-Contant


Peng Liu, “Unreconciled Differences: The Staying Power of Religion.” dans Jason Kindopp and Carol Lee Hamrin, eds., God and Caesar in China, pp. 149-164.


Liu Peng est un spécialiste de la religion chinoise à l’époque moderne. Il a obtenu en 1986 le plus haut diplôme que l’on peut obtenir en World Religion Research à la Chinese Academy of Social Sciences. Il est présentement affilié à l’Institute of American Studies et la Chinese Academy of Social Sciences. 
Liu Peng commence son article en expliquant que la religion est ressortie des relations entre les États-Unis et la Chine lors des événements du 11 septembre. La nécessité de coopérer pour contre le terrorisme a fait ressurgir la notion de liberté religieuse. Il explique également que la Chine et les États-Unis sont devenus de plus en plus lié économiquement au cours des années 80 et que cette nouvelle relation force les deux pays à coopérer sur tous les sujets dont la religion. Les deux pays sentent qu’ils ont une grande obligation de travailler ensemble pour maintenir une stabilité mondiale.

Cependant, la relation entre les deux pays est tendue et les deux pays n’ont pas la même conception de la religion. D’ailleurs, l’auteur dit que parmi les points relevant de la question des droits humains, la religion est le problème le plus persistant. Peng dit que la liberté religieuse est profondément enracinée dans le cœur des Américains depuis le 18e siècle. Les États-Unis sont également le pays où il y a le plus d’institutions religieuses et de fréquence de celles-ci parmi les différents pays occidentaux. Les États-Unis ont une relation plus étroite avec la religion en comparaison avec les autres pays occidentaux. Le Parti communiste chinois voit plutôt la religion comme une idéologie « superstitieuse » opposée et incompatible à la science matérialiste marxiste. Les leaders chinois voient la religion comme un outil utilisé par les autres puissances pour exercer une influence à l’intérieur de la Chine. Cependant, ils reconnaissent que la religion ne peut être ignorée ou exclue de leur programme politique. Ils veulent donc contrôler le plus possible les différents phénomènes religieux.
L’auteur continue le chapitre en expliquant que les relations entre la Chine et les autres pays occidentaux autres que les États-Unis sont beaucoup moins tendus. Les différents pays comme le Canada respectent davantage les Chinois en faisant des sommets contrôlés et la plupart du temps inaccessible aux médias et au public. Cette attitude pourrait être expliquée par le fait que les pays occidentaux ne veulent pas se mettre à dos la Chine dans leur relation économique et que les États-Unis peuvent se permettre de dénoncer plus ouvertement leur désaccord avec les politiques religieuses chinoises. Peng continue son article en exposant 6 points qui pourraient aider à maintenir une saine relation entre les États-Unis et la Chine. Premièrement, il faut que les deux pays aient une attitude réaliste et une approche sur le long terme. Deuxièmement, il faudrait créer une structure de politiques spécifique pour encadrer les relations entre les deux pays. Troisièmement, il faudra que le Ministère des Affaires extérieures en Chine soit plus ouvert. Quatrièmement, il faudra que les deux pays fassent un « two-track diplomacy effort ». Cinquièmement, les États-Unis devront aider la Chine à mieux comprendre les attitudes occidentales sur la liberté religieuse. Sixièmement, des groupes de discussions indépendants aideront à favoriser la communication entre les deux pays.
L’auteur termine son article en disant qu’il y a de l’espoir. Si le parti chinois peut créer une atmosphère plus tolérante et que les politiciens américains parlent au nom de la foi de la majorité et non au nom de leurs intérêts, les deux pays pourront s’entendre dans le futur. Ce texte est intéressant, car il permet de mieux comprendre comment la Chine et les États-Unis perçoivent la religion. Aussi, il explique bien la différence entre les relations sino-américaine et sino-occidentale. Finalement, l’auteur propose 6 points à appliquer afin d’améliorer les relations entre la Chine et les États-Unis.

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