samedi 21 janvier 2012

Religion and Society in T’ang and Sung China


Texte d'Anne-Frédérique Déry                             


Patricia Buckley Ebrey et Peter N. Gregory, Religion and Society in T’ang and Sung China chapitre 1 : The Religious and Historical Landscape.


Les auteurs Patricia Buckley Ebrey et son collègue Peter N. Gregory ont dressé, dans ce chapitre de leur ouvrage, un portrait rapide de deux périodes phares en Chine ancienne, plus particulièrement au point de vue religieux. Il s’agit des dynasties T’ang et Sung dont les empereurs les plus importants furent respectivement Hsuan-tsung (713-755) et Hui-tsung (110-1125).  Hsuan-tsung régna à une époque où la capitale de la Chine, Ch’ang-an, était la plus grande du monde. Les arts et la poésie était grandement valorisé au sein de cette société et les hommes de talent se voyait souvent offrir une place dans l’élite et les métiers officiels. Le règne de Hui-tsung fut, de son côté,  caractérisé par une nouvelle liberté par rapport à la distribution des terres agricoles, une grande prospérité et de nombreux services publiques comme des hôpitaux, des cimetières et même un système d’éducation. Hui-tsung fut le premier à compiler d’importants textes  taoïstes en un seul et même ouvrage. En fait, ces deux empereurs nés à plusieurs siècles d’intervalles accordaient tous les deux une grande importance au développement de leur pays, à l’éducation, à l’histoire et aux hommes de lettres. Cela a grandement participé a la promotion de la pensée religieuse puisque les textes sacrés étaient enfin facile d’accès et facilement diffusables et ce, autant pour  l’élite et l’aristocratie que pour le citoyen moyen.



 En Chine ancienne, il existait alors quatre traditions religieuses : Le Bouddhisme, le Taoïsme, le Confucianisme et les religions dites populaires. Toutes sont en quelques sortes reliées entre elles par des valeurs et croyances faisant pratiquement partie de «l’âme» de la Chine traditionnelle c’est-à-dire le culte des ancêtres et des esprits, l’importance accordée au ciel, la notion de mandat, de réciprocité et de hiérarchie entre les êtres et enfin l’idée selon laquelle l’univers est régit par des forces équivalentes devant absolument conserver en tout temps l’équilibre parfait. C’est dans ce cadre que les quatre grands courants se sont diffusés et ont, tout en étant fondamentalement bien différents, conservés une certaine essence qui les rendent compatibles à l’identité chinoise. Le Bouddhisme est certainement le plus étudié et le mieux organisé. Religion originaire de l’Inde, elle prône le déni des désirs terrestres et de tout attachement qui cause la souffrance des hommes.  Le Taoïsme est moins connu car un peu moins organisé que le Bouddhisme. Il est néanmoins très centré sur le culte du ciel et sur le respect de divinités bien différentes de celles que l’on retrouve dans les religions populaires. Le Confucianisme est  une sorte de code de vie très hiérarchisé, codifié et rival du Bouddhisme. Enfin, les religions populaires englobent toutes les autres croyances et/ou rites présents en Chine traditionnelle. En somme, ce qui est important de retenir dans ce texte est que l’évolution de ces quatre traditions a été stimulée par toutes sortes de facteurs sociaux, économiques et politiques et qu’elles sont très intimement inter-reliées. 

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