samedi 8 septembre 2012

Le qigong au carrefour


Texte de Catherine Durocher

Palmer, David A., « Le qigong au carrefour des « discours anti »: De l'anticléricalisme communiste au fondamentalisme du Falungong"» Extrême-Orient, Extrême-Occident  Volume 24, Octobre 2002 Pages 155-165

Dans ce texte de David A., diplômé de la Sorbonne en anthropologie et spécialiste de la religion et de la spiritualité en Chine moderne, on nous expose les discours anticléricaux en rapport avec le Quigong et le Falungong.
L’auteur fait remarquer que « le qigong moderne est à l’origine un produit de l’anticléricalisme institutionnel du Parti communisme chinois. » Il nous présente le qigong comme faisant partie d’un projet politique. Il fait aussi remarquer que ce n’était pas considéré comme une religion, même si l’on voulait garder tous les pouvoirs qui étaient rattachés sans les dieux ni les institutions. C’est cet état des choses qui fait que le qigong était accepté dans les années 1980.

Palmer explique deux versions opposé qui sont reliées à l’idéologie du qigong qui est nourri par la controverse des années 1990. La première est le scientisme nationaliste qui voit cette pratique comme une révolution scientifique qui verra la Chine au centre de l’univers de la science. L’autre vision est celle du matérialisme absolu qui renie tout phénomène paranormal ou tradition.
Palmer expose l’anticléricalisme religieux du Falun Gong et de son fondateur Li Hongzhi. Ainsi, l’auteur fait le lien avec les discours de Li Hongzhi et la « tradition anticléricale » de mouvement millénaire le « Lotus Blanc » qui aurait une grande importance dans le monde religieux de la Chine. En ce qui a trait au discours du Parti contre le qigong et, tout particulièrement, le Falungong et son maître, ses attaques sont reliées à la théorie politique chinoise. Cette théorie avance que l’État est considéré comme une institution religieuse. Ainsi, tout autre forme de « religion » nuit à cela.
 L’auteur insiste sur le caractère anticlérical des différents discours qu’il a exposé tout au long de son texte. Ainsi, il tire la conclusion que ses types de discours sont une arme utilisée par l’un ou l’autre de ses groupes afin de trouver sa légitimité. Palmer relève aussi que le concept de religion n’est pas défini dans la société chinoise. Ça mène à une lutte de pouvoir afin de pouvoir prendre la place symbolique. Enfin, il termine en faisant mention que les valeurs sous-entendant le discourt ramenait vers les valeurs confucéennes.
Ce texte nous aide à mieux cerner les différents discours pris dans le cadre de la confrontation entre l'État chinois et le Falun Gong. Il nous aide aussi à mieux comprendre comment le discours a pu influencer la situation. 

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