vendredi 14 septembre 2012

Traditional Medicine and Pseudoscience in China


Traditional Medicine and Pseudoscience in China: A Report of the Second CSICOP Delegation (Part 1 and 2)
Special Report
Barry L. Beyerstein and Wallace Sampson
Volume 20.4, July / August 1996

Par Jérôme Laperrière

Le CSI est une organisation crée en 1976, regroupant plusieurs membres de la Barry L. Beyerstein est professeur en psychologie à l’Université Fraser, à Burnaby, en Colombie-Britannique.  Son objectif est d’encourage la recherche scientifique sérieuse sur les phénomènes paranormaux. 

Dr Wallace Sampson travaille pour The Scientific Review of Alternative Medicine et est membre du National Council Against Healh Fraud. Il est aussi professeur de médecine à la Stanford School of Medecine. Il enseigne l’analyse critique de la médecine alternative à l’Université de Stanford. 

L’article en question commence par un résumé des relations qu’a entretenu le CSICOP avec des scientifiques chinois ainsi que des pratiquants de la médecine traditionnelle chinoise dans le passé. On donne en exemple le cas de maîtres de qigong qui se sont présentés avec de jeunes enfants ayant apparemment des dons surnaturels. Il s’est avéré que les enfants se trouvaient incapables de manifester leurs « pouvoirs » dans un environnement contrôlé. 



Suit alors un résumé de l’évolution de la médecine traditionnelle en Chine qui ne nous apporte aucune nouvelle information.

Vient par la suite une description de la médecine chinoise traditionnelle avec mention de quelques cas de fraudes qui se sont produites en Chine et aussi aux États-unis. 

Ce n’est qu’après cette introduction que l’article entre dans le vif du sujet : la visite du CSICOP en Chine dans des endroits où est pratiqué la médecine chinoise traditionnelle. 

À leur arrivée à Beijing, les deux auteurs de l’article sont accueillis par plusieurs personnes, notamment le Dr Xie Zhu-fan, directeur de « (the) Institute of Integration of Tradition Chinese Medecine and Westent Medecine ». Ce dernier prétend que la Chine a vécu trois phases depuis la résurgence de la médecine traditionnelle en Chine. La première phase a eu lieu dans les années 1950 quand la médecine traditionnelle a été de nouveau enseignée et que des médecins ayant reçu une formation de médecine occidentale ont commencé à en apprendre les diverses techniques. La deuxième phase consistait à documenter les effets cliniques de cette médecine. La troisième phase consiste à étudier mécanismes de la médecine traditionnelle pour en expliquer les effets cliniques. Le Dr Xie donne alors en exemple le fait que certaines herbes traditionnelles ont la faculté de dilater les vaisseaux sanguins. 

Les auteurs rencontrent ensuite le Dr Han qui étudie en laboratoire les facultés de l’acuponcture en tant qu’analgésique. Les tests sont pratiqués sur des animaux, ce qui, selon le Dr Han annule la possibilité d’un effet placebo dans les traitements. Cependant, les auteurs de l’article remettent en doute cette idée. Cependant, ces derniers n’en n’ont pas discuté avec le Dr Han. 

Vient par la suite une visite de plusieurs cliniques de Médecine traditionnelle dans la ville de Beijing. Les auteurs y découvrent entre autre que sont les patients qui choisissent de se faire traiter par les techniques traditionnelles. La majorité de ces patients se font traiter pour des problèmes chroniques comme des douleurs dans le dos ou des indigestion, ce qui selon, les auteurs, n’est pas étonnant puisque la nature cyclique de ces problèmes fait que, avec le temps, n’importe quel traitement peut être efficace puisque les symptômes finissent éventuellement par disparaître. 

Plus tard, les auteurs ont participé à une conférence organisée par le CAST et la State Science and Technology Commission. La conférence regroupait des médecins et autres universitaires qui déploraient la montée en popularité des « pseudosciences » en Chine. Les conférenciers chinois mentionnaient entre autre une différence entre le qi interne et le qi externe. Pour eux, le qi externe, que l’on projette à l’extérieur de son corps et qui peut guérir des personnes ou provoquer d’autres phénomènes « paranormaux » est une fraude qu’il faut combattre. Cependant, plusieurs de ces universitaires adhéraient à l’idée qu’un dé balancement du qi à l’intérieur du corps humain pouvait être à l’origine de maladies (ce théorie est au centre de la médecine chinoise traditionnelle). 

Venait ensuite le Dr Zhang Tongling, une psychiatre qui présentait ses recherches sur les effets négatifs de la pratique du qigong. Elle affirmait que le qigong a pu empirer la condition de certaines personnes souffrant au départ de problèmes mentaux. 

D’autres invités ont aussi pris la parole pour donner leur avis sur l’évolution des pratiques de médecines traditionnelle en Chine. 

Les auteurs se sont par la suite dirigés vers l’Université de médecine traditionnelle chinoise de Shanghai. Ils y rencontrèrent le Dr Wang Ling Tai, directeur de l’université mais aussi gastrœntérologue. Ce dernier leurs a parlé de recherches effectuées sur certaines herbes utilisées en médecine chinoise traditionnelle qui pouvaient avoir des effets pharmaceutiques vérifiables scientifiquement. 

Les auteurs ont aussi visité une pharmacie traditionnelle dont ils donnent une description dans leur article. 

Ils se rendirent plus tard dans une conférence à laquelle participaient plusieurs pratiquants de médecine traditionnelle auxquels ils posèrent des questions. Les auteurs trouvèrent que ces médecins ne semblaient pas vraiment comprendre les principes de base de la science moderne puisqu’ils se contentaient souvent de donner des exemples anecdotiques (une femme ayant guérit du cancer alors que la médecine occidentale avait échoué, par exemple) pour vanter les bienfaits de leurs pratiques traditionnelles. De plus, plusieurs d’entre eux se sont montrés plutôt évasifs quand il s’agissait de répondre à des questions plus épineuses. 

En conclusion, les auteurs sont partis avec l’idée qu’il était difficile d’établir un réel dialogue entre les pratiquants de la médecine traditionnelle et le milieu scientifique (à l’exception du Dr Wang et autres médecins rencontrés à Shanghai). Les auteurs ajoutent que la plupart de leurs interlocuteurs ajoutaient des notions de politiques dans leurs discours (mention de l’époque féodale, qui étai « mauvaise »). La pratique du qigong serait alors un dilemme pour les autorités chinoises puisqu’elle donne un prestige internationale à la nation toute entière mais entre en conflit avec le rationalisme marxiste (les auteurs ne se basent sur rien pour avancer une telle idée). 

Le texte se termine en disant que rien ne prouvait l’efficacité de la médecine chinoise traditionnelle, mis à part les facultés analgésiques de l’acuponcture ainsi que le potentiel pharmaceutique de certaines herbes. Les auteurs prétendent alors que la médecine chinoise traditionnelle serait l’équivalent de la chiropractie, la naturopathie, les compléments alimentaires et autres formes de « pseudo médecines » que l’on retrouve en Occident. 

Je tiens à dire qu’il a été difficile de faire un résumé de ce texte qui est très anecdotique et quelque peu décousu. J’ai omis de mentionner certains passages qui m’ont semblés moins importants. Ce texte m’a quelque peu déçu : je pensais qu’il aurait traité de recherches sérieuses menées par des scientifiques occidentaux sur la médecine chinoise traditionnelle. Finalement, il ne s’agit que d’un récit de voyage de deux spécialistes en la matière certes, mais qui n’ont pas poussé leurs recherches plus loin que leurs visites guidées des différentes institutions. Bien souvent, ils ont omis de posé des questions intéressantes aux divers experts qu’ils ont rencontré.  Les conclusions qu’ils ont tiré de cette expérience n’ont donc, à mes yeux, pas de véritable valeur. On nous informe que certains pratiquants de médecine chinoise traditionnelle ne respectent pas dans leurs travaux la méthodologie scientifique moderne, ce qui enlève une certaine crédibilité aux défenseurs de cette forme alternative de médecine. Cependant, les visites superficielles des institutions par les auteurs de ce texte ne permettent pas de tirer des conclusions sur l’ensemble des chercheurs et pratiquants de cette discipline. Le texte peut avoir un certain intérêt puisqu’il permet de comprendre la vision que certaines personnes issues de la communauté scientifiques ont de la médecine chinoise traditionnelle qui, selon les dire des autorités chinoises, a une véritable valeur scientifique. 






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