Texte de Clémentine Cloutier
PALMER, David. A. 2001 « Falun Gong : la tentation du politique », Critique internationale, no11
David Palmer, professeur, chercheur et spécialiste de l’histoire de la culture chinoise a écrit un article dans la revue Critique internationale intitulé « Falun Gong : la tentation du politique ». Il explique alors comment et dans quelles circonstances le Falun Gong a pu prendre tant d’ampleur en Chine en tant que principale opposition au parti communiste.
L’auteur commence sont article en évoquant brièvement l’émergence des rébellions sectaires, puis comment, à l’arrivé du PCC au pouvoir, les membres de ce parti réagissent à ces religions « réactionnaires », et enfin explique la naissance du Falun Gong et les raisons de sa croissance exponentielle.
L’article débute en citant les débuts des révoltes sectaires en Chine : des révoltes contre la dynastie des Han menées par des sectes taoïstes, puis des mouvements de révoltes dits du Lotus Blanc qui enseignaient des techniques de respiration et de méditation et qui annonçaient la fin du monde (ce qui peut nous faire penser au Falun Gong).
Dès sont arrivée, le parti communiste entame une campagne de répression contre ces religions « réactionnaires » (comme la secte des Épées Rouges). Mais ces traditions sectaires se réorganisent et regagnent de la popularité en ne conservant que les traditions respiratoires et de méditation et deviennent ainsi le « Qigong ». Ces techniques se répandent alors très vite chez les membres du parti communiste et furent utilisées à des fins thérapeutiques et médicales. Le contexte des années 50, considérant la médecine moderne négativement car trop occidentale, fut propice à ce développement…jusqu’à la Révolution Culturelle où le Qigong fut persécuté sous le nom de superstition. Malgré cela, le Qigong continue à se transmettre clandestinement.
PALMER, David. A. 2001 « Falun Gong : la tentation du politique », Critique internationale, no11
David Palmer, professeur, chercheur et spécialiste de l’histoire de la culture chinoise a écrit un article dans la revue Critique internationale intitulé « Falun Gong : la tentation du politique ». Il explique alors comment et dans quelles circonstances le Falun Gong a pu prendre tant d’ampleur en Chine en tant que principale opposition au parti communiste.
L’auteur commence sont article en évoquant brièvement l’émergence des rébellions sectaires, puis comment, à l’arrivé du PCC au pouvoir, les membres de ce parti réagissent à ces religions « réactionnaires », et enfin explique la naissance du Falun Gong et les raisons de sa croissance exponentielle.
L’article débute en citant les débuts des révoltes sectaires en Chine : des révoltes contre la dynastie des Han menées par des sectes taoïstes, puis des mouvements de révoltes dits du Lotus Blanc qui enseignaient des techniques de respiration et de méditation et qui annonçaient la fin du monde (ce qui peut nous faire penser au Falun Gong).
Dès sont arrivée, le parti communiste entame une campagne de répression contre ces religions « réactionnaires » (comme la secte des Épées Rouges). Mais ces traditions sectaires se réorganisent et regagnent de la popularité en ne conservant que les traditions respiratoires et de méditation et deviennent ainsi le « Qigong ». Ces techniques se répandent alors très vite chez les membres du parti communiste et furent utilisées à des fins thérapeutiques et médicales. Le contexte des années 50, considérant la médecine moderne négativement car trop occidentale, fut propice à ce développement…jusqu’à la Révolution Culturelle où le Qigong fut persécuté sous le nom de superstition. Malgré cela, le Qigong continue à se transmettre clandestinement.
Pendant les années 70, avec les pratiques collectives dans les parcs, le Qigong recommence à se développer (des grands maître « sortent des montagnes ») avec l’appui de la communauté scientifique chinoise (comme Qian Xuesen, l’inventeur de la bombe atomique chinoise). Avec toutes les guérisons miraculeuses et phénomènes étranges qui arrivaient, la Chine pensait être « à l’avant-garde d’une nouvelle révolution scientifique mondiale », surtout lorsque le maître Yan Xin a émis du Qi à son public lors d’une conférence.
Mais la popularité de ces grands maîtres a inquiété grandement le PCC qui en exila quelques uns et qui dénonça ces pratiques comme escroqueries et superstitions.
Malgré ces critiques, Li Hongzhi en 1992 crée le Falun Gong en associant ces techniques corporelles à une doctrine « moraliste, messianiste et apocalyptique ». Le PCC lança une campagne pour remettre sur le droit chemin les institutions qui s’éloigneraient trop du marxisme prôné et Li Hongzhi s’exile. Mais depuis cette campagne de purification, le Falun Gong se réorganise en incluant une nouvelle loi de l’Univers qui serait au dessus de tout et la seule voie de salut permettant de survivre à une apocalypse future. Même après cette réorientation plus sectaire de ce mouvement, ses adeptes sont plus nombreux que jamais (comptant même certains membres du PCC), organisant des manifestations visant des journaux les ayant critiqués. Mais celle du 25 avril 1999 était tellement importante que le gouvernement, se sentant menacé, interdit le Falun Gong.
David Palmer termine son article en expliquant que les troubles donnés au PCC par le Falun Gong ne montrent que les problèmes de fond déjà existants en Chine : le marxisme matérialiste que le gouvernement prône n’assouvit pas le vide ressenti par les chinois qui ont besoin d’une vie spirituelle et d’un cadre de socialisation hors des réseaux familiaux et de travail. Il explique aussi que bien que la sphère économique se trouve autonome face au politique, la sphère sociale est faible et dépendante. Le Falun Gong permettait aux personnes de cette sphère-là de retrouver une espèce de liberté et leur a permis de reconstituer leur confiance perdue, en la plaçant auprès du Falun Gong.
En conclusion, ce texte nous permet de comprendre pourquoi le Falun Gong a pris de l’importance aussi vite en Chine. Cela explique aussi pourquoi le gouvernement a pris de telles mesures pour interdire ce mouvement qui minait son contrôle et son emprise sur la population chinoise.
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