Texte de Deschênes-Boutin, Jérémie
« A trail of blood » http://www.china-embassy.org/eng/zt/ppflg/t36585.htm
Propagande anti Falun Gong
Les campagnes visant la stigmatisation et le démembrement du Falun Gong débutèrent en 1999 alors que le PCC perçut en ce mouvement « religieux » en pleine expansion un certain potentiel contestataire pouvant nuire à l’autorité du Parti unique. Afin d’obtenir l’appui de l’opinion publique, le gouvernement chinois déploya ses tentacules médiatiques fournissant ainsi à ses organes de répression la légitimité requise pour sévir envers les institutions et les pratiquants de cette « dangereuse secte ». Ce site internet relatant 14 faits divers extrêmement brutaux présente aux lecteurs chinois « l’occasion » d’observer par eux-mêmes les effets destructeurs de ce « culte meurtrier » sur la vie de citoyens chinois ordinaires.
Affirmant d'emblée que le Falun Gong est responsable de plus de 1500 décès en Chine, ce site propose de recenser quelques-unes des histoires d’horreur pouvant être reliées directement à sa pratique. Nous ne pouvons biens sûr nous avancer sur la véracité de ces « chroniques », mais, en contrepartie, nous sommes en mesure de tracer une ligne directrice, un fil conducteur reliant toutes ces nouvelles entre elles.
Nous constatons tout d’abord que la grande majorité de ces récits, véridiques ou non, se sont déroulés entre 1999 et 2000 (10 sur 14). Cette chronologie, concordant avec le début des répressions gouvernementales, justifierais la prise en main tardive de ce mouvement par le PCC ( mouvement qui avait débuté 7 ans plus tôt ).
« A trail of blood » http://www.china-embassy.org/eng/zt/ppflg/t36585.htm
Propagande anti Falun Gong
Les campagnes visant la stigmatisation et le démembrement du Falun Gong débutèrent en 1999 alors que le PCC perçut en ce mouvement « religieux » en pleine expansion un certain potentiel contestataire pouvant nuire à l’autorité du Parti unique. Afin d’obtenir l’appui de l’opinion publique, le gouvernement chinois déploya ses tentacules médiatiques fournissant ainsi à ses organes de répression la légitimité requise pour sévir envers les institutions et les pratiquants de cette « dangereuse secte ». Ce site internet relatant 14 faits divers extrêmement brutaux présente aux lecteurs chinois « l’occasion » d’observer par eux-mêmes les effets destructeurs de ce « culte meurtrier » sur la vie de citoyens chinois ordinaires.
Affirmant d'emblée que le Falun Gong est responsable de plus de 1500 décès en Chine, ce site propose de recenser quelques-unes des histoires d’horreur pouvant être reliées directement à sa pratique. Nous ne pouvons biens sûr nous avancer sur la véracité de ces « chroniques », mais, en contrepartie, nous sommes en mesure de tracer une ligne directrice, un fil conducteur reliant toutes ces nouvelles entre elles.
Nous constatons tout d’abord que la grande majorité de ces récits, véridiques ou non, se sont déroulés entre 1999 et 2000 (10 sur 14). Cette chronologie, concordant avec le début des répressions gouvernementales, justifierais la prise en main tardive de ce mouvement par le PCC ( mouvement qui avait débuté 7 ans plus tôt ).
Ces faits divers impliquent en grande majorité des membres de même famille, insinuant ainsi que le Falun Gong tend à détruire les liens familiaux et corrompre les moeurs. En envahissant et déréglant les esprits des pratiquants — jeunes ou âgés —, ce culte hétérodoxe serait à l’origine de pulsions poussant à l’infanticide ou au parricide -crime d’autant plus odieux dans une société à tendance confucéenne —. Les hallucinations et la paranoïa découlant de sa pratique engendreraient le développement d’une impulsivité meurtrière — ou suicidaire — et contribueraient au développement d’une folie, parfois diagnostiquée comme de la schizophrénie. Ainsi, à deux reprises, un nouvel adepte jouissant d’une excellente santé mentale s’est vu transformer en tueur sanguinaire par son adhésion à cette « religion ». En fournissant un diagnostic médical à ces cas de démence, le PCC se distance — du moins en partie — de l’aspect surnaturel dans lequel baigne leurs accusations en leur attribuant une justification « scientifique ».
La grande majorité de ces histoires impliquent des mutilations sur des victimes innocentes, soit très jeunes ou âgées... Constituant un des points centraux de l’argumentation gouvernementale, — cette énumération de « faits » étant une argumentation en soi même — ces victimes « innocentes » viennent démontrer le danger imminent que représente le Falun Gong pour la société chinoise. Ainsi, que l’on soit pratiquant ou non, tous doivent craindre les répercussions liées à la diffusion de ce culte. Cette rhétorique vient légitimer une panoplie « d’actions préventives » pouvant être effectuées contre cette secte ainsi que l’abolition des droits citoyens de ses adeptes.
Une des constantes les plus intéressantes de ces accusations est l’imputation directe des crimes relatés au fondateur du Falun Gong: Li Hongzi. Mentionné dans 10 des 14 « nouvelles », on assiste à une diabolisation individuelle menant par extension — puisque le Falun Gong est basé sur un certain culte de la personnalité — à une condamnation en règle du mouvement en entier. Accusant Li Hongzi de pénétrer les esprits et de les corrompre, on insinue que les pratiquants ne sont plus aptes à saisir la réalité et doivent donc être pris en charge par l’État et être dénoncés par leurs pairs.
Cette propagande, qu’on pourrait aisément qualifier de « grossière », est le fruit d’une volonté assumée de manipulation de l’opinion publique. Malgré le nombre important de plates-formes médiatiques sur lesquelles ces messages peuvent être diffusés, on pourrait certainement se demander si des accusations aussi caricaturales et rudimentaires ont le pouvoir de convaincre une population maintenant bien au fait des tactiques gouvernementales modernes de propagande.
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