Texte de Simon Deschênes
Source: « Spirit and Flesh: Sturm und drung», Chinese Sociology &
Anthropology, Fall 1994, Vol.27(1), p.35-47
L'article débute par
l'énonciation dans un article du Sichuan Daily datant de 1979. Dans ce
journal, on parle de la découverte d'un enfant ayant la capacité de lire avec
son oreille. Bien que le cas semble isolé, le battage médiatique entourant ce
sujet prendra une telle ampleur qu'on fera davantage mention de ces individus
aux pouvoirs paranormaux. Bien que des individus comme Zhou Jianren vont
âprement critiquer ce genre de nouvelles comme étant de la pure superstition,
cela n'empêchera pas à la société chinoise de faire découvrir ces nouveaux
«prodigues».
Par la suite, on traite
dans cet article des recherches scientifiques réalisées sur le Qigong.
Qian Xuesen est l'un des scientifiques se portant à la défense du Qigong
et des «pouvoirs» qu'il peut octroyer. Selon lui, le Qigong, les
pouvoirs paranormaux et la médecine traditionnelle chinoise expriment une
science complète du corps humain.
Par après, l'année 1986
devient un moment clé dans la popularisation du Qigong puisque plusieurs
maîtres du Qigong « descendent de la montagne ». Ces maîtres sont alors
perçus comme des héros de romans populaires. L'auteur fait alors mention de
certains maîtres et des prouesses qu'ils peuvent réaliser. Parmi eux, il y a
Zhang Weixiang, qui est capable de réaliser des « communications cosmiques », et le grand maître Yan Xin, qui a, entre
autres, des pouvoirs télékinétiques, est capable de traverser les murs, etc.
Dans la seconde moitié
du texte, on place la popularité de ces grands maîtres du Qigong dans un
contexte social. En fait, la popularité de ces grands maîtres n'est pas
simplement due à leurs talents, mais aussi au contexte social de l'époque. Dix
ans après la mort de Mao Tse-Toung, la population chinoise traversait une
véritable crise existentielle. Les réformes économiques ayant échoué, l'arrivée
de ces maîtres, notamment celui de Yan Xin, permit donc de créer un sentiment
d'espoir spirituel pour la masse populaire chinoise. Ainsi, dans un certain
sens, Yan Xin a ramené les Chinois sur la bonne voie de la moralité.
Le principal attrait de
ce texte est qu'il met en lumière un
certain point permettant d'expliquer l'engouement pour le Qigong dans
les années 80, principalement en offrant une explication sociale de la «
descente de la montagne » d'un bon nombre de maître du Qigong.
Toutefois, il est dommage que la moitié de l'article soit dédié à une panoplie
d'informations plus ou moins pertinentes dont les anecdotes entourant les
individus aux pouvoirs hors de l'ordinaire.
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