vendredi 8 mars 2013

Spirit and flesh : Sturm und Drang


Texte de Simon Deschênes
Source: « Spirit and Flesh: Sturm und drung», Chinese Sociology & Anthropology, Fall 1994, Vol.27(1), p.35-47

L'article débute par l'énonciation dans un article du Sichuan Daily datant de 1979. Dans ce journal, on parle de la découverte d'un enfant ayant la capacité de lire avec son oreille. Bien que le cas semble isolé, le battage médiatique entourant ce sujet prendra une telle ampleur qu'on fera davantage mention de ces individus aux pouvoirs paranormaux. Bien que des individus comme Zhou Jianren vont âprement critiquer ce genre de nouvelles comme étant de la pure superstition, cela n'empêchera pas à la société chinoise de faire découvrir ces nouveaux «prodigues».
Par la suite, on traite dans cet article des recherches scientifiques réalisées sur le Qigong. Qian Xuesen est l'un des scientifiques se portant à la défense du Qigong et des «pouvoirs» qu'il peut octroyer. Selon lui, le Qigong, les pouvoirs paranormaux et la médecine traditionnelle chinoise expriment une science complète du corps humain.
Par après, l'année 1986 devient un moment clé dans la popularisation du Qigong puisque plusieurs maîtres du Qigong « descendent de la montagne ». Ces maîtres sont alors perçus comme des héros de romans populaires. L'auteur fait alors mention de certains maîtres et des prouesses qu'ils peuvent réaliser. Parmi eux, il y a Zhang Weixiang, qui est capable de réaliser des « communications cosmiques », et le grand maître Yan Xin, qui a, entre autres, des pouvoirs télékinétiques, est capable de traverser les murs, etc.

Dans la seconde moitié du texte, on place la popularité de ces grands maîtres du Qigong dans un contexte social. En fait, la popularité de ces grands maîtres n'est pas simplement due à leurs talents, mais aussi au contexte social de l'époque. Dix ans après la mort de Mao Tse-Toung, la population chinoise traversait une véritable crise existentielle. Les réformes économiques ayant échoué, l'arrivée de ces maîtres, notamment celui de Yan Xin, permit donc de créer un sentiment d'espoir spirituel pour la masse populaire chinoise. Ainsi, dans un certain sens, Yan Xin a ramené les Chinois sur la bonne voie de la moralité.
Le principal attrait de ce texte  est qu'il met en lumière un certain point permettant d'expliquer l'engouement pour le Qigong dans les années 80, principalement en offrant une explication sociale de la « descente de la montagne » d'un bon nombre de maître du Qigong. Toutefois, il est dommage que la moitié de l'article soit dédié à une panoplie d'informations plus ou moins pertinentes dont les anecdotes entourant les individus aux pouvoirs hors de l'ordinaire.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire