samedi 9 mars 2013

Qigong et la Tradition Sectaire Chinoise


«Le Qigong et la Tradition Sectaire Chinoise»

Texte de Simon Laramée

David A. Palmer, «Le Qigong et la Tradition Sectaire Chinoise», Social Compass, vol.  50, no. 4, SAGE Publications, 2003, p. 471-480.

David A. Palmer est, depuis 2008, un professeur à l’université de Hong Kong en Chine. Avant d’atterrir en Chine, il a voyagé un peu partout à travers le globe et a notamment obtenu son baccalauréat à l’université McGill du Québec et son doctorat à la Sorbonne à Paris. Il a aussi fait des arrêts en Taïwan, aux États-Unis, au Royaume-Uni, au Pakistan et en Afrique. Parmi ses champs d’expertise on retrouve l’anthropologie socioculturelle, la spiritualité et la religion, la société civile et le développement social et, pour finir, l’État, la société et la culture traditionnelle en Chine contemporaine. Il est l’auteur de plusieurs textes, comme on peut le voir dans notre cours, et notamment de Qigong Fever : Body, Science and Utopia in China. L’article «Le Qigong et la Tradition Sectaire Chinoise» est donc un reflet de la passion de Palmer pour ce qui est de la spiritualité et de la religion en Chine.

Dans cet article le Dr. Palmer nous présente une brève histoire du qigong ainsi que ses principaux éléments et répercussions. Le mouvement aurait vraiment connu un boom dans les années 1980 et 1990. Le qigong est structuré en lignées de maîtres/disciples et la plus connue est le falungong. Celle-ci aura notamment des problèmes avec l’État chinois en 1999 qui tentera de la démanteler. Les pratiques se feront souterrainement par la suite sans jamais arrêter. Palmer décrit aussi ce qu’est la tradition sectaire en Chine et tente par des comparaisons de montrer les ressembles du qigong  avec celle-ci. Ce sectarisme aurait occupé une place important dans le paysage religieux chinois à partir de la dynastie des Ming. Certains appelle ce réseau de groupes le «Lotus Blanc».
Le qigong est-il donc une manifestation moderne de la tradition sectaire chinoise d’avant le régime communiste? Voilà précisément la question à laquelle David Palmer va répondre grâce à son article. Il construit son argumentation en citant quelques auteurs comme Ownby et Hervieu-Léger, mais il se base aussi sur ses propres publications. La manière dont il présente son point de vue est fort simple, il nous explique des particularités du sectarisme et il les reflète ensuite sur celles du qigong. De ce fait, on s’aperçoit des nombreuses ressemblances entre les deux. Palmer nous prouve donc, en se basant sur des faits réels et sans réfuter quoique ce soit, que le qigong est bel et bien un descendant des traditions sectaires chinoises. «En comparant l’idéologie, les pratiques et la structure de ces groupes, il conclut que le qigong est une expression moderne de la tradition chinoise de sectarisme populaire».
Personnellement, je trouve que cet article apporte beaucoup dans le cadre de la deuxième thématique du cours. Le titre de la thématique étant «D’où sort le qigong?», je trouve ce texte très révélateur puisqu’il parle exactement des origines et de la structure du qigong. Tout de même il faut avouer que ce texte est relativement court et qu’on aurait pu avoir plus amples informations sur le sujet.

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