The Falun Gong outside of China: Fieldwork Among Diaspora Practitioners
Texte de Sabrina Godon
Titre: Chapter 5: The Falun Gong outside of China: Fieldwork Among Diaspora Practitioners
Texte de Sabrina Godon
Titre: Chapter 5: The Falun Gong outside of China: Fieldwork Among Diaspora Practitioners
Parution: Falun Gong and the Future of China, Oxford University Press, Mars 2008, 312 pages
Ce chapitre provident d’un livre écrit par David Ownby, professeur d’histoire à l’Université de Montréal, spécialisé dans l’histoire de la Chine et des religions populaires chinoises plus particulièrement. Dans ce chapitre, l’auteur présente les résultats de ses recherches sur le terrain sur le Falun Gong, un mouvement spirituel tiré du Qi gong, et ses disciples, à l’extérieur de la Chine. Suivant l’idée que le Falun Gong présente non uniquement des exercices physiques, mais un nouveau modèle spirituel pour le salut individuel, et sa grande popularité entraînant son bannissement de la Chine, il est donc naturel de traiter ce mouvement comme une religion populaire sur laquelle il faut se pencher. Bien que ce chapitre se penche sur le Falun Gong à l’extérieur de son pays d’origine, le chef de ce mouvement, Li Hongzhi, a quitté le pays au milieu des années 90 pour répandre son message parmi l’importante diaspora chinoise à travers le monde. Ce texte permet donc de traiter quand même du Falun Gong et de son ampleur.
À travers cette partie du livre, l’auteur explique que le départ de Li Hongzhi de la Chine s’est fait à un moment idéal pour que le mouvement prenne de l’ampleur à l’extérieur du pays en allant chercher appui dans la diaspora chinoise. De plus, les Chinois pratiquant le Falun Gong exercent des emplois bien rémunérés et ont généralement un niveau d’éducation supérieur à la moyenne canadienne et américaine, contrairement à ce que dit le Parti communiste de la Chine. Enfin, les adeptes chinois en Occident constituent un poids majeur au mouvement, même si les adeptes émigrants n’ont pas le même profil que les adeptes en Chine. M. Ownby utilise son expérience sur le terrain, de ses observations et de statistiques pour appuyer son idée.
En résumé, Li Hongzhi se faisait généralement inviter à des conférences par des associations de Qi gong en Chine et le Falun Gong profitait beaucoup de la popularité du Qi Gong. Même lorsqu’il s’aventurait en dehors de la Chine, en demeurant en Asie, il pouvait compter sur la réputation du Qi Gong pour être connu. Cependant, ce sont les émigrants chinois qui ont guidé ses visites à l’extérieur de l’Asie puisque les étrangers ne connaissaient rien du phénomène chinois, sans compter que les conférences qu’il présente sont en mandarin.
L’émigration chinoise a augmenté depuis l’ouverture du Parti Communiste chinois et les études à l’extérieur ont également été permises. Surtout, l’auteur conclut que les immigrants chinois en Amérique arrivés dans la période post-Mao ont un niveau d’éducation supérieur. Cependant, puisqu’il n’y a pas d’organisation centrale au Falun Gong comme l’Église catholique par exemple, il est difficile de préciser le nombre exact de pratiquants. Des questionnaires ont été passés dans des conférences de Falun Gong pour connaître mieux la provenance et la situation économique des répondants, en autres. Les résultats démontrent d’abord que plusieurs répondants avait immigré récemment au pays (depuis 1989). Ensuite, une majorité des répondants ont commencé à pratiquer le Falun Gong après leur arrivée, et surtout entre 1995 et 1999 (Li Hongzhi a quitté la Chine en 1995). Enfin, les répondants, en plus d’être plutôt jeunes, avaient un niveau d’éducation supérieur à la moyenne canadienne et américaine et étaient financièrement à l’aise, même s’il demeure un certain nombre de pratiquants vivant avec peu de revenus. Par ailleurs, les pratiquants organisant les activités sont généralement bien fortunés. Contrairement à la croyance générale chez ceux qui s’élèvent contre le Falun Gong, les pratiquants se débrouillent bien financièrement. En fait, le Falun Gong en occident serait un mouvement plus bourgeois, comparativement en Chine.
L’auteur termine en rappelant que le départ du représentant du Falun Gong a entraîné l’introduction et l’adoption du Falun Gong à des émigrants jeunes, éduqués et financièrement à l’aise, l’image opposée que le gouvernement chinois présente. La pratique du Falun Gong se fait à travers les difficultés quotidiennes, qu’ils voient comme des tests, les motivant à s’améliorer.
Personnellement, je pense que ce chapitre offre une nouvelle façon de voir le Falun Gong, c’est-à-dire à l’extérieur de la Chine, dans une société m’étant familière. Un portrait intéressant des pratiquants est dressé ici qui contredit la propagande chinoise avec des statistiques, ce qui permet d’offrir un point de vue plus objectif.
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